Sauf changement de dernière minute, les dirigeants de la filière café-cacao, Henri Amouzou (Fdpcc), Tapé Do (Bcc), Angeline Kili (Frc), Firmin Kouakou (Frc), Placide Zoungrana (Arcc), Didier Gbogou (Arcc), pour ne citer que ceux-là ainsi que tous ceux qui sont à la Maison d'Arrêt et de correction d'Abidjan (Maca) depuis le mois dernier, vivront la commémoration de l'anniversaire de la Côte d'Ivoire derrière les barreaux. En effet, incarcérés dans le cadre de l'enquête relative aux détournements, escroquerie, abus de confiance dans la filière café-cacao, les dirigeants de la filière café-cacao ne sont pas prêts de recouvrer la liberté avant le 07 août prochain. La liberté provisoire, maintes fois réclamée par leurs avocats leur a été à refusée par le cabinet du juge d'instruction. Des producteurs, à la suite des hommes du barreau, ont embouché la même trompette que les avocats, menaçant même de manifester et se mettant en grève. Mais pour le moment, le bras de fer est en faveur du juge d'instruction qui est resté de marbre face à ces appels des producteurs. Et l'on s'achemine tout droit vers les vacances judiciaires qui débutent à la fin de ce mois pour se terminer à la fin du mois d'août. Quand on sait que durant cette période il n'y a pratiquement pas de procès, l'on comprend que les dirigeants de la filière devront encore cirer les bancs du parloir de la Maca. Même si des permanences existeront et que les juges ayant en charge le dossier pourraient être remplacés par d'autres. Seul les jours à venir nous situeront.
Jean Eric ADINGRA