lundi 28 juillet 2008 par Le Temps

Le marché de l'or noir durant ces deux dernières semaines, enregistre une chute des cours. Tendance souhaitée par bien de pays consommateurs dont la Côte d'Ivoire. Après des pics de 147 dollars (62939 FCFA), sur le marché mondial, le cours du baril de pétrole brut a baissé de moins de 23 dollars en 10 jours. Pis, la chute s'est poursuivie jusqu'en fin de semaine dernière. Au 26 juillet 2008, il est descendu à 123,43 dollars (62521 FCFA). Selon des analystes, " Ce replis, est dû en partie au ralentissement de l'économie américaine et de la demande aux USA. " Cette déprime va-t-elle se poursuivre et pendant combien de temps ? Sur ce point, d'autres analystes du marché pétrolier sont formels : "Personne ne sait. Par exemple quelle sera la réaction de l'Organisation des Pays exportateurs de Pétrole (OPEP) si les prix continuent de baisser. Sans oublier une évolution du cours dollar US". Au niveau de la Côte d'Ivoire, à ce stade, on ne peut pour l'instant envisager une baisse du litre des produits pétroliers à la pompe. Car étant toujours dans la zone rouge. Mais aussi et surtout à cause de la volatilité des cours d'ici la fin de l'année. On annonce les 200 dollars. Toutefois la poursuite de cette tendance baissière est souhaitée par des pays consommateurs et non gros producteurs de pétrole comme la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso. S'agissant de la première citée, son gouvernement qui n'avait pas le choix et pour sauvegarder la Société ivoirienne de Raffinage (SIR) et son approvisionnement, a procédé à un réajustement à la hausse du prix des produits pétroliers comme le Super Sans Plomb, le Gasoil, le pétrole lampant, le gaz et le DDO. Ce qui a occasionné une grève dans le transport durant une semaine. Il a fallu que le gouvernement remonte au créneau, pour annoncer un train de mesures. Citons entre autres, la baisse du prix du litre du gasoil et du pétrole lampant de respectivement de 100 FCFA et de 55 FCFA. Sans oublier la diminution du train de vie de l'Etat avec la diminution de moitié du salaire de base des membres du gouvernement et une augmentation de la prime de transports des fonctionnaires et agents de l'Etat. Qui passe de 2000 à 7000 FCFA pour ceux d'Abidjan et de Bouaké. Contre 5000 FCFA. Pour ceux de l'intérieur du pays entre autres. Un ensemble de mesures qui va coûter à l'Etat ivoirien, la bagatelle de 200 milliards de FCFA. Pendant que la SIR va enregistrer un déficit de 61 milliards de FCFA.

Bamba Mafoumgbé
bamaf2000@yahoo.fr

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