lundi 28 juillet 2008 par Le Patriote

Détenus depuis près de six mois à la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (MACA), pour atteinte à la sûreté de l'Etat, Togba Bonaventure, Ayié Ayié Alexandre, Guéi Paul et le Pasteur Emmanuel Boué (qui n'était pas présent) étaient devant le tribunal hier. Les avocats des détenus ont plaidé la mise en liberté provisoire pour leurs clients. Etant donné qu'entre temps, les faits d'atteinte à la sûreté de l'Etat ont été requalifiés en ?'trouble à l'ordre public''. Bien plus, le juge d'instruction leur a délivré une ordonnance de non lieu partiel. Nos clients sont tous Ivoiriens. Ils sont des pères de famille. Ils résident tous à Abidjan. Ils présentent donc de sérieuses garanties de représentativité. Ils ne peuvent pas se soustraire. Surtout que l'instruction est terminée et a conclu en un non lieu partiel et requalifié le délit , ont plaidé les avocats. Des arguments que le parquet a rejetés. Selon le procureur, leur détention est nécessaire à la manifestation de la vérité. Et d'ajouter : Ils peuvent quitter le pays à tout moment. La présidente du tribunal a suivi le procureur dans son réquisitoire. Et a remis le délibéré au 10 octobre prochain. Togba Bonaventure et ses codétenus sont donc retournés à la MACA, en attendant cette date. La décision du tribunal n'a pas été du goût de Me Vaî Gogbé, l'avocat de M. Togba : C'est un renvoi injuste. Mon client ne se reproche rien, a-t-il dit. Il faut rappeler que c'est aux environs de 13 heures que les détenus ont fait leur entrée dans la salle d'audience, l'air serein et pas du tout abattu par les nombreux mois d'incarcération. Ils sont retournés en prison après le refus de la mise en liberté provisoire par le tribunal.
YMA

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