samedi 26 juillet 2008 par Fraternité Matin

Le chemin vers la présidence est loin d'être dégagé pour le candidat démocrate à la Maison Blanche Barack Obama malgré une tournée internationale sans fausse note et, selon des sondages, le républicain John McCain peut croire en ses chances de l'emporter en novembre. Au moment où le sénateur de l'Illinois faisait chavirer une foule de 200.000 personnes à Berlin, les sondages publiés aux Etats-Unis n'avaient rien d'enthousiasmant pour le candidat démocrate. Certes, M. Obama est toujours crédité d'une légère avance sur son adversaire républicain au niveau national (de un à six points selon les instituts) mais cet avantage tend à diminuer. Malgré une couverture médiatique exceptionnelle -critiquée par le camp McCain qui a dénoncé une histoire d'amour? éhontée entre Obama et la presse-, M. Obama inspire toujours de la méfiance. Un sondage NBC News/Wall Street Journal, publié mercredi, souligne que 55% des électeurs américains considèrent que Barack Obama serait le choix le plus risqué? pour la présidence des Etats-Unis. Seulement 35% estiment que M. McCain représenterait le choix le plus risqué pour la présidence. Le même sondage affirme que 58% des électeurs contre 47% s'identifient davantage aux valeurs et au bilan de M. McCain qu'à ceux de M. Obama. Une autre étude publiée jeudi par l'université Quinnipiac est particulièrement inquiétante pour le candidat démocrate. Elle indique que John McCain a pris l'avantage dans le Colorado (ouest) et qu'il talonne M. Obama dans le Michigan (nord) et le Minnesota (nord). Or ces Etats sont jugés cruciaux par le camp Obama dans la perspective de l'élection de novembre. M. Obama doit quasi impérativement remporter ces Etats et d'autres Etats clefs comme l'Ohio (nord), la Pennsylvanie (est), le Nevada (ouest) ou le Nouveau-Mexique (sud-ouest). De récents sondages promettent une lutte serrée dans tous ces Etats et M. McCain a même pris l'avantage dans ceux considérés comme acquis aux démocrates comme le New Hampshire (nord-est). M. McCain séduit l'électorat masculin blanc et surtout les personnes âgées de plus de 65 ans toujours enclines à se rendre massivement aux urnes. Selon les experts, la campagne terre à terre de M. McCain -on l'a vu cette semaine dans de modestes épiceries de Pennsylvanie ou de l'Ohio- semble porter ses fruits. La principale préoccupation des électeurs américains n'est pas la guerre en Irak mais le prix de l'essence et, sur cette question, le républicain a pris un solide avantage en promettant notamment d'autoriser les forages pétroliers en mer le long des côtes américaines. M. Obama s'oppose à cette mesure et des économistes la jugent sans effet -du moins immédiat- sur le prix de l'essence. Mais la proposition est extrêmement populaire. Un sondage diffusé jeudi par Fox News indique que 71% des électeurs y sont favorables. Interrogé vendredi sur CNN, M. Obama a tenté de justifier son voyage à l'étranger en assurant que cela pourrait concrètement aider les Américains. Si nous avons davantage de soldats de l'Otan en Afghanistan, alors il y aura besoin de moins de soldats américains à long terme, ce qui veut dire que nous dépenserons des milliards de dollars de moins (...) que nous pourrons investir? aux Etats-Unis. Cela permettra de baisser les impôts pour les classes moyennes qui souffrent du prix élevé de l'essence?, a-t-il dit.
AFP
? Une parfaite entente avec Sarkozy
Le président français Nicolas Sarkozy et le candidat démocrate à la Maison Blanche Barack Obama ont affiché vendredi leur entente à l'issue d'une rencontre à Paris, insistant sur l'importance des relations transatlantiques face aux grands défis internationaux. Au lendemain d'un discours à Berlin devant une foule de 200.000 personnes, M. Obama a effectué une escale de quelques heures à Paris, avant de se rendre dans la soirée à Londres. A l'issue d'un entretien de plus d'une heure au palais de l'Elysée, M. Sarkozy a fait état d'une grande convergence de vues? avec Barack Obama, alors que ce dernier assurait en retour que l'Américain moyen aime énormément les Français?. Lors d'une conférence de presse commune, M. Obama a aussi exprimé sa reconnaissance pour la présence de troupes françaises en Afghanistan? et remercié M. Sarkozy pour sa volonté d'en envoyer d'autres?. Cela fait trop longtemps maintenant qu'il y a une caricature des deux côtés de l'Atlantique?, a-t-il déploré, avant de se féliciter que M. Sarkozy ait fait exploser ces stéréotypes, ces caricatures?. Interrogé sur la brièveté de son séjour en France, il l'a imputée à des impératifs de calendrier. Face à l'enthousiasme manifesté par M. Sarkozy, il a tenu à rappeler qu'il ne s'exprimait pas en tant que président américain mais comme candidat. Les relations franco-américaines, très tendues au moment de la guerre en Irak en 2003, se sont largement améliorées depuis l'élection en 2007 de Nicolas Sarkozy, ami? proclamé des Etats-Unis. De nombreux badauds, tenus à l'écart par les forces de sécurité, étaient massés à proximité de l'Elysée pour tenter de l'apercevoir lors de son arrivée au palais présidentiel. Après l'entretien, M. Sarkozy a affirmé ressentir une grande impatience que la démocratie américaine choisisse son prochain président et que l'on prenne beaucoup d'initiatives en commun entre l'Europe et les Etats-Unis?. Il a cité le changement climatique, la réforme des institutions mondiales, la paix dans le monde et le capitalisme financier. Nous sommes des amis, des amis indépendants, mais des amis?, a-t-il dit.



AFP

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