vendredi 25 juillet 2008 par Notre Voie

Au terme de la tournée de Mme Simone Ehivet Gbagbo dans l'Indénié, le directeur départemental de campagne (DDC) du candidat Laurent Gbagbo à Abengourou, a exprimé ses sentiments dans cette interview accordée à Notre Voie.

Notre Voie : La Première Dame vient de boucler une tournée qui a duré 5 jours dans le département. Quels sont vos sentiments ?
Assoa Adou : Ce sont des sentiments de grande satisfaction parce que la population est sortie nombreuse pour l'écouter. Comme vous le savez, Abengourou est une zone très difficile. Mais, cette fois-ci, elle nous a montré qu'elle est prête à écouter et elle a écouté le message de Mme Simone Ehivet Gbagbo. Le message que la Première Dame a livré est très clair et pédagogique. Et, après avoir livré ce message, quand on cause avec la population, on se rend compte qu'elle a bien assimilé le message. Un cadre du PDCI a signifié à la Première Dame que le message que vous avez livré est républicain?. Cela prouve à quel point ce message a été clair et que la Première Dame, bien que deuxième vice-présidente du FPI, a utilisé un langage de rassemblement et de paix qui a rallié beaucoup de gens.

N.V. : Vu la mobilisation partout où la Première Dame est passée, quelles perspectives pour l'élection présidentielle.
A.A. : Nous pensons que, si on continue la sensibilisation et la mobilisation, le président de la République peut remporter les élections à plus de 80% des voix dans l'Indénié. Parce que l'Indénié est une région qui aime la paix. Et Laurent Gbagbo a montré qu'il est un homme de paix. Tout autre président africain ou leader, face aux difficultés et face à la rébellion, aurait choisi même, dès le départ, la force. Or, il a choisi la négociation et la paix. Et cela a plu à la population de l'Indénié.
Ensuite, la vision du président Gbagbo est adoptée par nos populations d'ici. Nous vous rappelons les éléments que la Première dame a donnés ici.
Dans cette vision, faire de telle sorte que la richesse de la Côte d'Ivoire vienne à la base au niveau des communes, des départements et des régions. Pour que le peuple lui-même, à travers ses élus qui seront les membres du conseil municipal, les membres du conseil régional, puissent déterminer ses priorités et faire les investissements. Et ce message-là, le peuple de l'Indénié l'a compris.

N.V. : pensez-vous que cette visite de la Première Dame peut faire rallier certains cadres au FPI parce qu'il y a beaucoup de postes à prendre ?
A.A. : Lorsque vous parlez de cadres, nous sommes un peu étonnés. En politique, ce ne sont pas les diplômes ; la politique, c'est l'engagement et la vision. Le passage de la Première Dame ici a révélé qu'il y a des directeurs locaux de campagne qui sont de grands leaders et des rassembleurs par leur intervention. Ils étaient méconnus des militants. Lorsque nous les avons nommés, il y a eu des murmures et pourtant ils ont réussi leur premier test. Nous pouvons affirmer que nous avons les hommes et les femmes qu'il faut pour occuper les postes. Tant mieux si cette visite peut nous rallier certaines femmes et certains hommes.

N.V. : Vous venez justement de parler de murmures. Est-ce que la Première Dame, lors de la rencontre avec les militants et les responsables des structures, a pu ramener le calme ?
A.A. : Dans un parti politique, c'est normal de discuter. On n'a pas toujours la même compréhension des choses. Mais il faut toujours partir du principe discussion-entente, discussion-entente. C'est ce qui s'est passé lors de cette rencontre.

N.V. : Aujourd'hui, Bettié est un département. Si les militants veulent avoir leur directeur départemental de campagne, quel impact cela aura-t-il sur Abengourou ?
A.A. : Ce n'est pas nous qui décidons, c'est la direction du parti qui décide. Notre parti est bien organisé. Si, demain, la direction du FPI décide qu'il faut avoir une fédération et un directeur départemental de campagne à Bettié, on en prendra acte.

N.V. : Après le passage de la Première Dame dans l'Indénié, quel message allez-vous lancé aux militants FPI et à la population ?
A.A. : Au niveau des militants du Front populaire ivoirien, il faut qu'on reste soudés, qu'on fasse notre unité, il faut qu'on ait en tête l'intérêt supérieur du pays. Parce qu'aujourd'hui, le président Laurent Gbagbo engage la Côte d'Ivoire sur la voie du développement et du progrès et au-delà de la Côte d'Ivoire, aujourd'hui notre pays est une référence au point de vue renaissance africaine. Nous qui sommes militants du parti devrons être porteurs de cet espoir pour le peuple africain. A notre petit niveau à Abengourou, nous pouvons aller à la victoire, si nous sommes unis. Il faut que Laurent Gbagbo soit réélu. Mais aussi nous devons nous atteler à lui donner une assemblée nationale où les députés FPI soient majoritaires. Si nous ratons les élections au niveau du conseil général et des municipales, alors nous pénaliserons nos peuples (Indénié) parce qu'il se peut que ceux qui seront élus ne soient pas en phase avec le président Laurent Gbagbo et n'appliquent jamais le programme de la refondation. Je voudrais profiter de vos colonnes pour remercier les autorités administratives et surtout les autorités traditionnelles, avec à leur tête Nanan Boa Kouassi 3. De façon particulière, nous remercions certains cadres du PDCI, à savoir les maires de Niablé, Abengourou et de Bettié qui se sont adressés à Mme Gbagbo en personne sans se faire représenter.




Interview réalisée par Jean Goudalé

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