M. Diakité Djéri est un jeune, mais prospère commerçant né dans le village d'Ahigbé-Koffikro où il vit. Militant du RDR, il a mis entre parenthèses ses responsabilités dans ce parti pour travailler au succès de la visite de Mme Gbagbo. On a dit de lui qu'il est à la porte du FPI. Il s'explique.``
Notre Voie : Vous êtes militant du RDR et vous avez posé des actes importants pour l'accueil de Mme Gbagbo ici. Quelle est votre contribution ?
Diakité Djéri : J'ai donné 18 véhicules de type KIA, la somme de 300 000 FCFA et du carburant. On m'a certes remis 300.000 FCFA, mais ça ne pouvait pas suffire. J'ai donc donné de ma propre poche, 300.000 FCFA. J'ai mobilisé les 100 jeunes qui avaient 100 motos pour la fête.
N.V. : Vous êtes pourtant un militant du RDR
D.D. : C'est notre Première Dame. Si elle vient ici, nous devons lui donner l'honneur et le respect qu'elle mérite.
N.V. : Quelqu'un a dit que vous êtes plutôt à la porte du FPI
D.D. : Je ne sais pas; c'est à vous de juger.
N.V. : La Première Dame a dit qu'il faut que les élections aient lieu le 30 novembre 2008. Vous, militant du RDR, qu'en dites-vous ?
D.D : Cela est tout à fait normal. Si les élections n'ont pas lieu le 30 novembre, cela pourrait créer des problèmes. Je suis tout à fait d'accord avec elle.
N.V : Nous sommes dans une zone où le président Gbagbo n'a pas eu un bon résultat par le passé. On vous a demandé de faire en sorte que les choses changent. Allez-vous le faire ?
D.D. : Avant, Gbagbo était Gbagbo du FPI. Aujourd'hui, il appartient à tout le monde. Avant, on ne le connaissait pas bien. Maintenant, nous le connaissons mieux. Ce que l'on disait sur lui n'est pas vrai. Les gens disaient qu'il est pour les Bété seulement. C'est faux !
N.V. : Mais le travail du président vient d'être perturbé par l'augmentation du prix du carburant. Nous sommes à quatre mois des élections. Est-ce que ses chances demeurent ?
D.D. : Mais ce n'est pas sa faute ! On voit ça dans le monde entier. Nous devons l'aider à trouver une solution à ce problème. Nous ne devons pas l'accuser. Gbagbo a pitié du peuple. S'il le pouvait, il aurait fait plus que ce qu'il a fait.
Interview réalisée par PDT