mercredi 23 juillet 2008 par Fraternité Matin

Après le conseil du gouvernement, le comité interministériel de lutte contre la cherté de la vie s'est réuni hier à la Primature pour examiner l'impact des mesures de réduction du cours du gasoil à la pompe sur les prix des denrées alimentaires et sur les tarifs de transport. Cette réunion était consacrée également, comme l'a indiqué le ministre d'Etat, ministre du Plan et du Développement, Paul Antoine Bohoun Bouabré, au terme des travaux, à l'étude de la faisabilité et l'opérationnalisation des mesures d'accompagnement annoncées dimanche dernier par le Premier ministre à l'issue du conseil des ministres extraordinaire. Pour rappel, ledit conseil avait décidé de réduire de 14,6% le prix du gasoil à la pompe, le ramenant ainsi de 785 à 685 FCFA. Ce qui permet aux consommateurs de ce produit pétrolier de gagner 100 FCFA par litre. Dans la foulée, le gouvernement avait aussi procédé à une baisse de 11,11% sur le prix du pétrole lampant qui a chuté à 495 FCFA contre 550 FCFA précédemment, permettant ainsi aux populations rurales qui l'utilisent davantage de voir leurs charges réduites de 55 FCFA. Au cours de ce même conseil extraordinaire, le gouvernement n'avait pas oublié les fonctionnaires ni les chauffeurs dans leurs relations avec leurs patrons. Les premiers ont bénéficié d'une valorisation de leur prime de transport qui passe de 2000 à 7000 FCFA, et une convention collective annexe est projetée pour les seconds. Bien d'autres décisions ayant trait à la réduction du train de vie de l'Etat ont été prises. Elles portent sur la réduction drastique des missions des ministres à l'étranger, et la réduction de moitié de leur salaire de base. Ces efforts vont coûter à l'Etat la bagatelle de 200 milliards de francs CFA, avait souligné le Premier ministre. Mais l'Etat attend que les populations puissent effectivement en tirer profit. Autrement dit, il en attend une décélération des prix des denrées de première nécessité sur le marché et des tarifs de transport. Car, pour des ménages éprouvés par plusieurs années de crise, une flambée inconsidérée des prix serait suicidaire. C'est d'ailleurs pourquoi, mettant l'accent sur le dialogue entrepris depuis la hausse des cours du carburant et du gaz, le comité interministériel de lutte contre la cherté de la vie, va rencontrer aujourd'hui et demain, les partenaires sociaux. En commençant cet après-midi par les transporteurs, maillon essentiel dans la maîtrise de cette lutte (étant donné le rôle du transport dans le commerce) avant d'échanger demain avec les commerçants, consommateurs et les syndicats.




Gooré Bi Hue

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