jeudi 17 juillet 2008 par Notre Voie

Les chauffeurs ont annoncé hier la suspension de leur mouvement de grève à l'issue d'une rencontre avec le président Laurent Gbagbo à la présidence de la République au Plateau. Les deux porte-parole, Coulibaly Ladji, président du Syndicat national des chauffeurs de taxis compteurs de Côte d'Ivoire, et Touré Amadou Boudé, président du collectif des chauffeurs roulants de Côte d'Ivoire, qui conduisaient une forte délégation de grévistes, ont appelé leurs camarades à reprendre le travail dès ce matin et à leur faire confiance pour la suite des discussions. Aujourd'hui, nous sommes heureux?, a avoué M. Touré Amadou qui a poursuivi en ces termes : Le président nous a rencontrés, ça a été un débat à huis clos très houleux entre le président qui est un ancien syndicaliste et nous. On lui a dit qu'on n'était pas d'accord avec les prix du carburant. On s'expliqué, on s'est compris, on se revoit après demain (ndlr : vendredi). Nous demandons à tous nos camarades de reprendre le travail demain (ndlr : aujourd'hui) et qu'ils attendent le résultat de notre rencontre avec le président?.
Selon M. Touré, les discussions qui ont duré de 18h 30 à 19h30 avec le président Gbagbo ont porté sur les problèmes du transport en Côte d'Ivoire et du prix du carburant à la pompe. Elles devaient se poursuivre la nuit avec M. Gervais Coulibaly, porte-parole du président de la République pour que des propositions concrètes soient faites.
Sur les arguments qui ont convaincu les chauffeurs à suspendre leur mot d'ordre, le président Gbagbo n'a eu que ces mots : Y a pas de miracle, y a la discussion et quand on discute, on arrive à s'entendre?.
C'est le lundi dernier que les chauffeurs de taxis et mini cars (gbakas) d'Abidjan avaient entamé une grève d'abord de 72 heures mais qui commençaient à prendre les allures d'un mouvement illimité. Les différentes rencontres qu'ils avaient eues avec les autorités compétentes s'étaient soldées par des échecs. Notamment celle initiée hier après-midi par le ministre des Transports Albert Mabri Toikeusse qui s'est d'ailleurs montré très laxiste sur ce dossier. Les grévistes ont alors demandé à être reçus par le président de la République, ce qui a été fait assez rapidement.




Augustin Kouyo

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