Après s'être mis en marge du mouvement Opération ville morte enclenché depuis quelques jours par les transporteurs et consommateurs, pour protester contre la hausse du prix du carburant, la capitale administrative et politique ivoirienne pourrait rentrer en scène demain. Au sortir d'un conclave ayant réuni les responsables de leurs différentes associations, le Collectif des syndicats de chauffeurs, taxis de Yamoussoukro (C.SYN.CA.TY) a décidé de rentrer en grève demain.
Après Gagnoa, Daloa, San Pedro et Abidjan, les transporteurs de Yamoussoukro rejoignent le mouvement dès demain matin taxi-villes et taxis-brousse, minicars et autres véhicules de transport vont tous observer un arrêt de travail demain Même les grandes compagnies seront de la partie Au moment où je vous parle, il n'y a que UTB qui n'a pas encore confirmé sa participation a soutenu M. Diarrassouba Moussa, Secrétaire général du C.SYN.CA.TY. Qui explique que le mot d'ordre de grève n'a pas été suivi jusque là, parce qu'il y a eu un déficit de communication et une mauvaise coordination entre eux et leurs leaders d'Abidjan : Maintenant que tout est renté dans l'ordre, Yamoussoukro va rentrer dans la danse et nous allons paralyser la villeLes différents taux d'augmentation sont intenables pour la population Voyez vous-même : 22% pour l'essence super, le gasoil est 44%, et le gaz domestique a été majoré de 26%... où allons nous ? s'est-il interrogé.
Les frémissements de cette journée qui s'annonce chaude demain, ont été perçus ce matin. À Zatta village situé à 17 Kms de la commune de Yamoussoukro sur l'axe menant à Bouaflé, des jeunes ont obstrué certaines voies de circulation. Et cela, pour dénoncer l'augmentation sauvage des titres de transport. Qui subissent, selon eux, des majorations entre 20 et 40%. Quelques jours plus tôt, c'était le même spectacle de barrages de routes à N'Gattakro à 6 km de la ville sur la voie menant à l'aéroport.
Ici, le tarif du transport est passé du simple au double. De 250f nous payons maintenant 500f pour arriver au villagec'est vraiment exagéré a affirmé un jeune manifestant.
Ayant eu écho de la paralysie de la ville demain, certaines consommateurs se sont hâtés, pour prendre d'assaut commerces et stations service afin de faire des provisions.
COULIBALY Souleymane
Correspondant régional