lundi 14 juillet 2008 par L'intelligent d'Abidjan

Après les commerçants, quelques associations de consommateurs et les chauffeurs, c'est au tour des fonctionnaires et employés du secteur privé de monter au créneau pour dénoncer l'augmentation récente du prix du carburant. Ainsi, avant son Assemblée Générale Extraordinaire (AGE) qui se tient demain mardi pour donner un mot d'ordre clair, l'Union Générale des Travailleurs de Côte de d'Ivoire (UGTCI) a convié le samedi 12 juillet 2008, à la Bourse du Travail, les secrétaires généraux des syndicats de base affiliés à la Centrale à une importante réunion d'information.


Adé-Mensah François, Secrétaire Général de l'UGTCI dans son allocation, a indiqué à ses camarades que l'heure est grave. Les travailleurs de Côte d'Ivoire sont pris dans un étau qui met en péril leur survie, leur existence et leur vie , a souligné le SG de l'UGTCI. C'est pourquoi, il a demandé à tous les secrétaires généraux de mobiliser leurs bases respectives afin de venir massivement à l'AGE du mardi 15 juillet prochain, écouter et donner effet aux différents mots d'ordre qui vont sortir des discussions. Cependant, plusieurs secrétaires déjà emportés par l'ambiance électrique ont demandé que les ponts Houphouët et De Gaulle soient illico presto occupés pour montrer leur mécontentement devant l'augmentation du prix du carburant et la vie chère dans le pays. Il a fallu toute la force de persuasion du ''général'' Adé-Mensah pour les dissuader. En aparté, des sécrétaires ont revélé que l'UGTCI était fatiguée de toujours caresser dans le sens du poil, le gouvernement. Ce mardi, les Ivoiriens et surtout les travailleurs vont constater que la plus grande Centrale syndicale de Côte d'Ivoire est et demeure au c?ur du combat pour l'amélioration de leur condition de vie , a lancé M. Akassan. A quoi donc doit-on s'attendre au cours de cette fameuse AGE ? Quelques participants ont donné des pistes d'orientation. Selon eux, des propositions allant dans le sens de l'augmentation des salaires des fonctionnaires bloqués depuis une trentaine d'années ne seront pas négociables. Et, ils préviennent. Au cas où le gouvernement ferait la sourde oreille, aucune option (grève, manifestations, sit-in) ne sera écartée comme arme de pression. Comme quoi, la hausse sauvage du prix du carburant risque d'être la goutte d'eau qui va faire déborder le vase.



Olivier Guédé

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