vendredi 4 juillet 2008 par Notre Voie

Nous avons une augmentation de la fréquentation de nos structures pour la simple raison que la population d'Abidjan a augmenté. Cet affluent se constate au niveau de nos établissements d'urgence. () En amont, il y a un problème de surpopulation et en aval, il y a un problème pour ventiler? les patients à travers les structures. Si bien qu'aux urgences, il y a une surpopulation.
Est-ce que dans certains cas les malades sont orientés vers d'autres centres hospitaliers ? Cela est possible. D'ailleurs, une enquête a été diligentée pour voir dans quelle mesure on peut avoir des paramètres viables pour gérer ce problème d'affluent et surtout ce problème d'hospitalisation des patients une fois qu'ils ont été gérés aux urgences. Une des premières choses que j'ai faite en arrivant, c'est la réorganisation des urgences. Quand les urgences sont en surchauffe, il y a peut-être le fait que les malades sont nombreux mais il y a le fait qu'il n'y a pas beaucoup de possibilités en périphérie. En réalité, c'est la politique même de notre ministre de la Santé et de l'Hygiène publique d'équiper les centres périphériques en bloc opératoire, en personnel médical de sorte qu'on puisse gérer les premières urgences à ce niveau là. La politique se déploie en ce moment et certains centres ont déjà été équipés. Et quand la boucle sera bouclée, les CHU seront en prise avec leur mission de soin certainement mais aussi de recherche et de formation. Or, actuellement, nous faisons beaucoup de soins et très peu de recherche.() La réorganisation que nous sommes en train de mettre en place va permettre de réduire les séjours aux urgences de sorte à rapidement installer les malades dans les lits d'hospitalisation. Mais, c'est vrai aussi que nous avons une pénurie évidente de personnel para-médical (...) Nous avons un déficit d'environ 220 agents médicaux qui si nous en disposons, nous permettront de prendre en charge plus efficacement les malades. Mais, je crois que la vraie solution viendra du fait qu'on aura la possibilité de ne pas sédentariser les malades aux urgences et rapidement de les évacuer en hospitalisation. Les urgences ont deux problèmes. L'amont, parce que tout le monde vient directement. Les séjours sont long parce que les gens ont du mal a payer les soins ? des fois c'est le service social qui paie. Les trois CHU paient par an 100 millions de Fcfa pour les frais sociaux. En aval, c'est-à-dire en hospitalisation, les choses ne sont pas encore fluides. Par exemple, en neurologie, les malades font un mois de séjour. C'est long pour un hôpital. Les bureaux, l'idée c'est de faire une grande salle où il y aura des box pour que les médecins aient un coin où ils pourront réfléchir, car ne l'oublions pas, nous sommes un centre appelé à faire des recherches même s'il est vrai que les bureaux ne doivent pas gêner notre vocation d'hospitalisation.


C.Z.O

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