mardi 24 juin 2008 par Notre Voie

Mme Simone Ehivet Gbagbo, Première Dame de Côte d'Ivoire et 2ème vice-présidente du FPI, a entamé, hier, sa tournée dans le Zanzan, par le nouveau département de Nassian.
La Première Dame a entamé, hier, la troisième partie de sa mission dans le pays Akan, par le départe-ment de Nassian. Elle a pu faire connaissance avec le très mauvais état du réseau routier de la région. Nassian est située à 137 km de Bondoukou. Seuls 83 km sont bitumés et le reste du parcours est digne de celui du combattant. Mme Gbagbo a bravé la mauvaise piste pour être reçue avec chaleur par les populations de Nassian qui lui ont exprimé leur enthousiasme à travers de nombreuses banderoles sur l'espace qui fut, pendant la guerre, la place d'armes du sous groupement tactique 2. Une quinzaine de bâches, une foule venue nombreuse malgré un soleil accablant. Et c'est le roi Kouakou Tchédo lui-même qui a sacrifié en personne au rituel de la libation.
Le département de Nassian a reçu son premier préfet le 8 décembre 2007. Il comporte trois sous- préfectures et cinq com-munes. Les populations, reconnaissantes, ont prié la Première dame de transmettre leur amitié à son époux le Président Laurent Gbagbo. Otoubalé ! Djassolé Poko !, a déclaré le représentant du maire, pour dire la bienvenue puis merci à la Première dame. A sa suite, M. Kouadio Kouassi Dongoh, porte-parole de la population, a avancé que depuis toujours, Nassian a épousé le FPI comme le témoigne l'élection du député Kouakou Kra, le plus jeune parlementaire de l'hémi-cycle. Les populations de Nassian ont résisté bravement durant la guerre en s'inscrivant dans une franche collaboration avec les FANCI, s'est-il réjoui avant de se féliciter de ce que la paix soit revenue grâce à l'accord politique de Ouagadougou. Selon lui, les prix des manuels scolaires et l'uniforme étaient les principaux freins à la scolarisation des enfants de la région. Avant 2000, a-t-il soutenu, le département de Nassian n'avait que 25 écoles avec 1800 à 2000 élèves. Aujourd'hui, affirme-t-il, il y a 35 écoles et les élèves sont plus de 6000. Tout cela, assure-t-il, grâce à la politique de l'école gratuite prônée par le président Gbagbo. Au demeurant, il a rendu hommage à l'inspecteur de l'éducation primaire qui a maintenu l'école ouverte durant toute la durée de la crise. Il a promis qu'après l'élection du président Gbagbo, la mairie et le conseil général seront tous aux mains du FPI. Nous vous prions de transmettre au président du parti, le camarade Affi N'Guessan, notre engagement à exécuter les mots d'ordre du parti ; au président de la République, notre soutien et notre conviction de voir réélu au premier tour à l'élection du 30 novembre 2008, a-t-il conclu.
Pour sa part, le député Kouakou Kra a annoncé que le département comprend 300 comités de base du FPI, une direction départemen-tale de campagne et 10 directeurs locaux de campagne (DLC). Il a rap-pelé aux populations que le président Gbagbo les a libérés en leur donnant un département. Le départe-ment est le remède à tous vos maux, a-t-il déclaré, avant d'affirmer que les chefs religieux musulmans et chrétiens sont engagés aux côtés du FPI.
Le programme de Mme Gbagbo prévoyait un meeting dans le village de Sominassé. Mais ce déplacement a été annulé du fait de l'éloignement et de l'état de la route. Cela rendait impossible la tenue de deux meetings en un seul jour dans ces deux localités. La deuxième vice-présidente du FPI s'en est excusée auprès des populations et leur a promis une visite. Compréhensifs, les habitants de Sominassé sont venus nombreux pour suivre le meeting de Nassian. M. Abdoulaye Alliagui, secrétaire général de la mutuelle des cadres du village, a demandé son parrainage pour la cérémonie d'installation de leur nouveau sous-préfet.
Devant tout ce monde réuni, Mme Gbagbo a déclaré qu'il faut proscrire la prise des armes pour s'imposer de force au pouvoir. C'est parce que ceux qui ont attaqué la côte d'Ivoire ont été soutenus par des Ivoiriens que la guerre est venue. Mais ceux qui les ont soutenus voient aujourd'hui qu'ils ont eu tort, a-t-elle martelé, avant d'indiquer que le chemin pour parvenir à une paix véritable, c'est la démo-cratie. Après avoir regretté que la guerre a fait énormément reculer le pays, elle a souhaité que le désarmement se fasse totalement et que les FANCI soient redéployés sur toute l'étendue du territoire pour des élections tranquilles.
Ce mardi, la Première Dame anime un meeting à Farako et Kotouba deux villages du département de Nassian. Demain, elle attaque le département de Koun-Fao.

Paul D. Tayoro envoyé spécial

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