mardi 24 juin 2008 par Notre Voie

Les femmes des partis politiques les plus représentatifs (FPI, RDR, PDCI et PIT) et de la société civile ont mis en place, mercredi dernier, à l'issue d'un atelier au Golf hôtel, un comité dont la mission est de mettre la pression sur le président de la République pour qu'il signe l'ordonnance qui attribue un quota de 30% aux femmes aux postes électifs. Réunies autour du thème : Quelles stratégies pour une meilleure représentation des femmes dans les instances décisionnelles, elles ont précisé que la signature de cette ordon-nance devrait entraîner la modification du Code élec-toral pour rendre cette disposition contraignante à tous les partis politiques et à tous les présidents d'institution. De façon pratique, ces femmes se sont engagées à faire jouer la solidarité de sorte que là où une femme est candidate, aucune autre ne se présente. Mieux, même si elles ne sont pas du même bord politique, elles doivent faire campagne ensemble pour assurer la victoire de la candidate. En clair, a expliqué Mme Dao Gabala, modératrice de l'atelier, les femmes, doivent refuser d'être des problèmes pour les femmes en livrant bataille en rangs serrés pour arracher les postes électifs aux hommes. Car, a prévenu Mme Assana Sangaré, personne ne nous fera de cadeau sur le terrain politique. Seule notre lutte solidaire nous permettra de gagner des postes. Donc, même si le président prend l'ordonnance, la balle restera toujours dans notre camp. C'est pourquoi Mme Angèle Gnonsoua a proposé que des stratégies soient mises en place dès maintenant pour prendre certaines bastilles telles que Cocody, Plateau, Yopougon et quelques grandes villes de l'intérieur. A commencer par la modification du finance-ment des élections, en attribuant des fonds plus importants aux candidates à l'intérieur des partis politiques et au niveau de l'Etat. L'atelier a alors adopté de faire un lobbying agressif auprès des partis politiques afin qu'au soir des prochaines élections, 30% des postes électifs soient occupés par les femmes.
Mme Jeanne Adjoua Peuhmond, ministre de la Famille, de la Femme et des Affaires sociales, a félicité ces dispositions pertinentes des femmes qui consentent désormais à briser les clivages idéologiques pour parler d'une seule et même voix dans ce difficile combat qui va conduire à propulser la femme ivoirienne au- devant de la scène politique. Car, elle estime qu'il est temps pour les femmes appartenant aux divers partis politiques et aux organisations féminines de canaliser leurs forces et leurs expériences pour une plus grande représentativité dans le processus électoral.


Bruno Kouadio

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