mercredi 18 juin 2008 par Notre Voie

Les opérateurs économiques, notamment les transporteurs et les commerçants, se frottent les mains depuis que le président de la République, S.E.M. Laurent Gbagbo, a décidé de faire de la lutte contre le racket, la fraude et la corruption, son cheval de bataille. La salvatrice décision de diminuer considérablement le nombre de barrages policiers a été perçue comme un grand soulagement. Malheureusement, si l'on n'y prend garde, la courageuse décision prise par le président de la République et son chef d'état-major risque de prendre du plomb dans l'aile. Et pour cause, des racketteurs invétérés, détachés au Centre de commandement des opérations de sécurité (Cecos) continuent de sévir. Les automobilistes, surtout les chauffeurs de véhicules de transport en commun et les vendeurs de garba (attiéké) et de viande braisée constituent leurs cibles. Ces racketteurs ambulants sont en train de donner un coup de poignard au processus enclenché de lutte contre le racket. Ils ne se limitent pas au racket. Ils bastonnent et blessent de pauvres citoyens qui ont l'outrecuidance de leur rappeler la décision du chef d'état-major.
Le moment est venu de suivre le Cecos de près, si l'on veut assainir les contrôles à Abidjan. Des éléments de la caserne de gendarmerie d'Agban ont également pour habitude de sillonner les rues d'Adjamé, rackettant les commerçants au passage. Certes, le racket ne disparaîtra pas d'un coup magique, mais on peut y mettre progressivement fin en sanctionnant les mauvais comportements de ces racketteurs mobiles devenus des bandits en uniforme.





Sam Kadet à Aboisso

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