Après trois journées, la sélection ivoirienne cherche toujours ses repères. Trois matchs, une victoire, deux nuls. Le tout couronné par deux petits buts inscrits contre un encaissé. Le parcours des Eléphants en ces débuts d'éliminatoires cumulées de la CAN et du Mondial 2010 n'est pas rassurant. Sans Drogba, Arouna Koné, Kader Kéita et Dindané, l'équipe est incapable de marquer des buts. Laissant le modeste Botswana contrôler la tête du groupe 7 après 3 journées. Suffisant pour raviver les discussions autour de la bande à Vahid Halilhodzic. Un groupe pourtant constellé de joueurs talentueux. Le match nul samedi, contre les Zèbres, qui entendaient apprendre aux côtés des Eléphants, a enfoncé le clou. Les Eléphants sont à la peine.
Pourtant, le coach Vahid, toujours en quête d'une équipe type, a choisi de titulariser Koné Kouamatien dans l'entre-jeu et Cissé Sékou en attaque. Cela n'a pas apporté le tonus recherché. A Gaborone, ce sont plutôt les Zèbres qui ont été les maîtres du jeu. Ils ont tenté d'asphyxier les Eléphants dès l'entame du match. Un pressing payant. Puisque Dypsy Selolwane, trop à l'aise dans la défense ivoirienne, a ouvert le score à la 24e mn. Boka Arthur, toujours égal à lui-même, a tenté en vain de combler les carences de l'attaque. Il a fallu une tête rageuse d'un défenseur (Méité Abdoulaye) venu prêter main forte à l'attaque pour sauver la face à Gaborone.
Au final, on a vu une équipe ivoirienne peu enthousiaste, moins solidaire sur le terrain et qui manque de punch en attaque. Un parcours moyen qui interpelle plus d'un. Il est temps que les Eléphants rebondissent. Pour l'instant, il n'y a que le Botswana, le Mozambique et Madagascar en face. Dans tous les cas, le match de dimanche à Abidjan contre les Zèbres sera déterminant. Avec le retour probable de deux cadres de la sélection nationale, Vahid pourra constituer un groupe plus conquérant.
Paul Bagnini