mardi 10 juin 2008 par AFP

Un atelier international sur la certification du cacao ivoirien, premier producteur mondial de la fève, s'est ouvert mardi à Abidjan en présence de spécialistes locaux de la filière et de représentants internationaux, notamment américains, a constaté un journaliste de l'AFP.
Cet atelier, qui s'achevera par des recommandation jeudi, permettra "de faire le bilan de toutes les actions menées" en faveur de la lutte contre le travail des enfants des plantations de cacao, a affirmé à l'ouverture des travaux Mme Amouan Acquah, secrétaire exécutif du comité de pilotage mis en place par le gouvernement.
Réunis autour du thème "certification du processus de production du cacao de Côte d'Ivoire, facteur de développement en milieu rural", les séminaristes veulent rendre "compétitif" le cacao ivoirien sur le marché international, a déclaré le porte-parole des pays producteurs, l'Ivoirien Saint-Cyr Djikalou.
"Nous demeurons convaincus que la Côte d'Ivoire a la volonté politique nécessaire à la réussite de la certification du cacao même si nous arrivons très bientôt au terme du calendrier définit par le protocole Harkin-Engel, c'est-à-dire au 1er juillet 2008", a-t-il poursuivi.
Le sénateur Thomas Harkin et le député Eliot Engel sont à l'origine d'un protocole établi en 2005 entre l'industrie chocolatière, l'administration américaine et les pays producteurs de cacao, qui les oblige à garantir la non-utilisation du travail des enfants à toutes les étapes de la fabrication du chocolat sous peine de voir leur production soumise à un embargo.
"Le secteur du cacao est confronté à des défis de durabilité économiques, sociales et environnementales", a ajouté M. Djikalou, citant notamment "des menaces pour la forêt d'origine, l'utilisation abusive des produits chimiques, les moyens de subsistance des producteurs et de leurs méthodes de travail".
L'initiative Harkin-Engel, signée en septembre 2001, est à l'origine de la mise en place du "comité de pilotage du processus de certification du cacao de Côte d'Ivoire", a-t-il rappelé.
Selon une enquête internationale publiée en 2005, environ 200.000 enfants travaillent dans les plantations de Côte d'Ivoire, dont 150.000 utilisés à l'épandage des pesticides. La plupart, selon cette étude, travaillent toutefois chez leurs parents.
Le cacao et le café représentent 40% des recettes d'exportations du pays et environ 20% de son PIB. Environ un tiers du cacao ivoirien est exporté aux Etats-Unis.

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