Dabou, 14 heures environ. Les patriarches s'engouffrent dans le vaste salon du chef du village de Youlil (Dabou). Ils sont venus, entre autres, de Tiaha, de Lopou, de Orbaff etd'Akradjo. De cette concertation qui avait tout l'air d'un " conseil de guerre ", on en saura un peu plus quand, sous le coup de 15 heures, au bout d'une longue procession, ils foulent le sol du marché agitant le V de la victoire, symbole du Front populaire ivoirien. La double cérémonie d'hommage au chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, au président de l'Union des socialistes du FPI, Serges Mélèdje Agnéro, et l'investiture de la section OFFPI locale a drainé hommes, femmes, enfants et vieillards. Celui qui lève un coin de voile sur le sens de cet hommage se nomme Jean-Baptiste Essoh, porte-parole des patriarches. " Le peuple de Youlil se réjouit du choix de son village pour abriter cette manifestation, a dit le gardien du temple. Avec lui (ndlr, Serges Agnéro), nous avons emprunté le train de développement ". Le développement dont l'inspirateur, aux yeux de Sylvie Nicé Agnéro, Fédérale FPI de Dabou, est l'actuel chef de l'Etat. C'est pourquoi, elle a invité le Leboutou à soutenir le Président de la République. D'abord en élisant, et ensuite en lui donnant une majorité confortable à l'hémicycle pour qu'il mette en route tous ses projets de développement. Elle a, par ailleurs, annoncé la défection de 57 femmes du RHDP qui ont décidé de militer désormais au FPI. La Fédérale des Lagunes, Adèle Nipki, ne dit pas autre chose. Pour elle, il faut remettre sa pagaie à Laurent Gbagbo, pour qu'il poursuive sa politique de développement. Quand le parrain de la cérémonie, Serges Agnéro, prend la parole, il est 16 heures 20. Pendant environ 1 heure, il a remué l'Histoire de Dabou et son combat auprès de l'actuel chef de l'Etat. Avant de lancer une pique au maire PDCI de la ville, Kacou Tiapani. " Quand on naissait, Dabou était une ville. Aujourd'hui, Dabou est devenu un campement ", a-t-il déploré. La remise de diplômes aux " mamans Gbagbo " a mis fin à la cérémonie.
Tché Bi Tché