Partis affronter le monde francophone au Gabon, les éléphants sont revenus, hier, couverts de lauriers. Champions du monde francophone devant 23 autres pays dont la France, Israël, le Vietnam, les Taekwondo-in ivoiriens sont rentrés hier de leur expédition. En plus du titre mondial, Bah Mariam, particulièrement séduisante au cours de cette épreuve de haut niveau, est rentrée avec la palme de meilleure combattante. Un comité d'accueil, composé de plusieurs membres du ministère du Sport, un représentant du Chef de l'Etat et des membres de la Fédération ivoirienne de taekwondo (FIT), les attendait à leur descente d'avion. Même si l'accueil à eux réservé par la nation est loin d'être à la hauteur de leur exploit, le président de la FIT, Me Siaka Minayaha Coulibaly (ceinture noire 7e Dan) et ses protégés sont rentrés chez eux tout sourire et fiers d'avoir hissé haut le drapeau de leur pays. Nous sommes partis sur la pointe des pieds. Ce n'était pas évident avec les maigres moyens dont nous disposions. Mais nous y avons cru et les athlètes ont joué sur leur valeur. Nous n'avions pas la prétention de ramener le titre de champion francophone. Mais au finish, nous l'avons mérité. Il faut rendre grâce à Dieu et féliciter les garçons et les filles pour leur brillante performance, a déclaré le président Siaka Coulibaly. Avant de présenter la belle moisson de la sélection de huit Eléphants (4 garçons et 4 filles) aux autorités présentes. Sur les huit sélectionnés, seulement le jeune Tadjou Amao (-58 kg) a été sorti lors des préliminaires. Les autres, notamment l'inusable Bah Mariam (-67 kg) et Erica-Carole Toh (-57 kg), la révélation féminine de ce mondial francophone, ont arraché chacune une médaille d'or. Tandis que Tall Fatim (-49 kg) et Honorine Hien (-67 kg) récoltaient respectivement une médaille d'argent et de bronze dans leur catégorie. Au niveau des hommes, Konan Sébastien (-80 kg) et Gbané Abdoulaye (-68 kg) ont remporté chacun une médaille d'argent au moment où Fadiga (+80 kg) empochait une de bronze. Pour Bah Mariam et Sébastien Konan, les deux représentants ivoirien aux Jeux Olympiques de Pékin, les épreuves, qui ont eu lieu dans la capitale gabonaise, ont été un bon stimulant.
Paul Bagnin