Hier, à la faveur de la première journée du Forum national sur la mission des medias en période électorale , l'ancien directeur général de Fraternité Matin, a retrouvé son monde. Celui de la presse. Pour sûr, Honorat de Yedagne n'a rien perdu de sa superbe. Il a fait une contribution sur la presse et son rapport avec les hommes politiques, qui a été fort apprécié par les participants au Forum. L'homme continue de bien manier la langue française. Cependant, cette brillante prestation a été entachée par une bien regrettable sortie de route. Sans raison aucune, le journaliste en économie a lancé des piques au patron des Républicains, le Premier ministre Alassane Ouattara. Il l'a accusé d'avoir étatisé Frat mat qui appartenait naguère à des intérêts français. Et d'ajouter que l'ancien DGA du FMI avait certainement des motivations inavouées. Avant d'ajouter des propos bien malveillants à l'endroit du président Ouattara. L'assistance en a été d'autant plus choquée que c'est grâce à Ado qu'un Ivoirien est arrivé à la tête de cet organe, y compris lui-même Honorat de Yedagne. Cette sortie n'est pas restée sans réaction. Outre Maurice Bandama et Amadou Coulibaly, responsables du RDR, qui ont dénoncé les propos de l'ancien directeur général du journal gouvernemental, Ahipeaud Martial a tenu a recentrer le débat sur le sujet du jour, non sans relever les grandes qualités de Ouattara : tout le monde sait que Alassane Ouattara a une grande renommée, c'est un administrateur très connu . Au-delà des propos de Honorat de Yedagne, comme l'a dit quelqu'un dans la salle, un message semble se dégager en filigrane, l'expression d'un état d'âme. Honorat donne le sentiment de ne s'être pas encore remis de son départ à la tête de Frat Mat . Il cherche à plaire au grand chef et obtenir une récompense. Pour se faire une nouvelle santé économique. Tout le monde le sait. Alassane Ouattara, sous les régimes successifs à Félix Houphouet Boigny, a toujours constitué un fond de commerce politique. Bien plus, sous la refondation qui le considère comme un adversaire irréductible et l'homme capable de lui ravir le pouvoir en novembre prochain. Tous ceux qui s'attaquent à cette personnalité incontournable de la vie nationale, sont sûrs de récolter des dividendes et des espèces sonnantes et trébuchantes. Honorat de Yedagne n'a donc rien inventé. Il emprunte à une pratique qui peut rapporter à ceux qui aiment la courtisanerie. Qui, si elle nourrit momentanément, ne paie pas.
Edgar Kouassi