mercredi 21 mai 2008 par Le Nouveau Réveil

Ambiance des jours troubles hier à Grand Lahou, fief natal de Jean Djaha et des six autres militants du PDCI incarcérés à la prison de Dabou, dans l'affaire "Préfet Edmond Ago contre les militants du PDCI de Grand Lahou". La manifestation de protestation des populations a été violemment réprimée par la police renforcée par un détachement de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) parti spécialement d'Abidjan. Tôt le matin, des manifestants dont certains ont veillé à l'esplanade de la mairie de la ville, ont fait mouvement vers le centre ville pour marquer leur colère. Ils se sont ébranlés vers le marché. Au quartier Sogefiha, ils se sont butés à un détachement de la police qui les a dispersés à coup de gaz lacrymogènes et de matraques. Les manifestants déterminés à crier leur indignation se sont réorganisés et ont trouvé toujours face à eux la police. La répression de cette marche qui, signalons-le, s'est faite alors que celui (Jean Djaha) que la justice politique soupçonne de financer la révolte à Grand Lahou se trouve en prison, a été violente. Plusieurs personnes ont été blessées dont des élus politiques comme Jeanne Kouamé, adjointe au maire et Mme Nébavi, vice-présidente du Conseil général. En milieu d'après-midi, Eric Douhou, Blanche Kassi, Richard Yao, Edwige Beugré, Christiane Mambé, Louise Amessanétaient au nombre des personnes admises à l'hôpital général de la ville. D'autres manifestants comme Georgette Gnagne, Tantie Cécile, bien que violemment rudoyés ou blessés ont préféré soigner leurs traumatismes ailleurs qu'à l'hôpital de la ville. Deux cas de violences sexuelles ont été signalés. Il s'agit de manifestantes qui ont confié avoir été touchées par des matraques en des endroits intimes de leurs corps. A en croire Hubert Alokoa, l'un des porte-parole des manifestants "Nous serons dans les rues jusqu'à ce que M. Djaha et tous les autres prisonniers politiques du FPI soient libérés".
André Silver Konan

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