samedi 17 mai 2008 par Le Patriote

Au pays des morts, il y a la vie. Le lendemain de cette nuit bien mouvementée, nous retournons sur nos traces pour voir comment se présentent les choses en pleine journée. Accompagné de notre guide, nous empruntons le même chemin que le petit groupe de la nuit. Après quelques détours aux travers des habitations visiblement, sans plan de lotissement, nous débouchons sur le cimetière. Ce n'est qu'un chemin parmi tant d'autres , explique notre guide. En réalité, c'est que outre l'entrée principale, le cimetière est accessible de partout. S'étendant au minimum sur une distance d'un kilomètre l'arrière cour du cimétière n'est pas clôturé. De ce fait, n'importe qui peut facilement venir déranger le repos éternel des morts. Et les riverains ne s'en privent pas. Des champs de maniocs occupent une grande partie de l'arrière-cour. A quelques mètres de ces champs, un homme dont la maison se trouve à seulement deux mètres, prend de l'air avec son fils installé sur ses genoux. Non loin de ce dernier, est construite une petite baraque. Elle sert de toilette aux habitants de cette maison , confie notre guide, en montrant une maison, également contiguë au cimetière. Continuant notre promenade, nous tombons sur une clôture nouvellement élevée. Pour notre guide, il ne fait aucun doute que cela est l'?uvre de certains riverains désireux d'épargner la vue des tombeaux à leurs progénitures. A quelques cinq mètres, nous rencontrons sur des jeunes en train de jouer au football. Des scènes qui se répètent un peu partout dans cette partie du cimetière. Des petites filles jouant à la balançoire, des stocks de carcasses de voitures, des gens qui préparent à l'ombre des tombes bâties comme des maisons. En somme, des activités ordinaires dans un lieu pas trop ordinaire.
DM

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023