jeudi 15 mai 2008 par Fraternité Matin

L'Unjci et le ministère de la Communication ont ouvert une tribune aux médias et aux partis politiques. Une série de concertations s'est ouverte, hier, au Golf Hôtel sis à la Riviera Golf (Cocody), entre des journalistes et des représentants de cinq partis : Pdci, Udcy, Usd, Pps (de Kacou Mathias) et Renaissance. Diby Félix (L'inter), Alain Bouabré (Soir Info), Bakary Nimaga (Le Patriote), Abel Doualy (Fraternité Matin), Oula Saint Claver (Le Quotidien), Sanga Charles (Le Patriote), Eloi Oulaï (Radio Côte d'Ivoire) étaient les interlocuteurs des hommes politiques. Une rencontre initiée par l'Union nationale des journalistes de Côte d'Ivoire (UNJCI) et le ministère de la Communication. Les concertations, qui prennent fin le 23 mai, sont le prélude à une plate-forme médias-hommes politiques qui se tiendra le 27 mai sur le thème : L'information en période électorale : engagements des hommes politiques, engagements des journalistes.
Selon le président de l'UNJCI, Amos Béonaho, cette initiative vise à accompagner le processus de paix en encourageant, d'une part, le professionnalisme des journalistes en période de crise et en particulier en période électorale. Et en obtenant, d'autre part, l'engagement des hommes politiques à ne pas influencer le travail des professionnels des médias. Pour M. Béonaho, les discussions entre les journalistes et les hommes politiques devront aboutir à des propositions concrètes devant participer à la recherche de la paix en Côte d'Ivoire par des élections crédibles. Il s'agit, pour les participants, a dit le patron de l'UNJCI, de profiter de cette tribune pour dire avec franchise mais aussi avec courtoisie, les difficultés qu'ils rencontrent dans la collaboration les uns avec les autres. Et surtout que des solutions soient trouvées à ces difficultés. Mme Ida Alloh Aoussi, présidente du comité d'organisation et directeur de cabinet adjointe du ministre de la Communication, a indiqué que ledit ministère attend beaucoup des résultats des travaux. Le président du comité scientifique, Me René Bourgouin, lui, a estimé que c'est la première fois que les journalistes et les acteurs politiques ont l'occasion de se dire les choses en face. Une initiative qu'il a vivement saluée et promis que son équipe et lui feront le meilleur usage des conclusions auxquelles les rencontres aboutiront. Alfred Dan Moussa (président de l'Upf), Samba Koné (RIAAM), Denis Kah Zion (GEPCI) et Franck Berthod ont assisté aux travaux de la première journée. Demain, ce sera le tour du Fpi, du Mfa, du Purci, du Parti communiste et du Parti républicain de Côte d'Ivoire de rencontrer d'autres journalistes à la même tribune.

Pascal Soro




Débats francs!

Le Pdci, l'Udcy, l'Usd, le Pps et la Renaissance (tous de l'opposition) ont unanimement félicité et encouragé, hier à la rencontre entre journalistes et hommes politiques au Golf Hôtel, les efforts d'ouverture faits par Fraternité Matin qui donne de plus en plus la parole à toutes les tendances politiques dans ses colonnes. Dans le même temps, les représentants de ces partis ont condamné la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI), particulièrement la télévision première chaîne qui, ont-ils dit, censure leurs activités. Ils ont alors appelé à un accès équitable de toutes les formations politiques aux journaux télévisés. Journalistes et hommes politiques ont estimé que la libéralisation de l'audio visuel sera la solution durable au problème d'accès des partis de l'opposition à la télévision. La RTI est un moyen majeur pour les hommes politiques qui veulent la contrôler, a avoué le directeur de la Radio nationale. Puis il a ajouté qu'en réalité, seul le journal télévisé de 20 h les intéresse. Il y a des partis qui n'existent que parce que le journal de 20 h existe, a fustigé Eloi Oulaï. Les représentants des partis ont également dénoncé le traitement partial dont ils font l'objet dans certains journaux d'opinion. Ils ont mis à profit cette tribune pour réaffirmer leur adhésion au code de bonne conduite. Kacou Mathias a expliqué qu'il n'a pas participé à la signature de ce document parce que les fichiers du ministère de l'Intérieur ne le reconnaissent pas comme le chef du Pps. Pour lui, ces fichiers ne sont pas à jour. Les journalistes, eux, ont condamné les dérapages dont les politiques sont souvent auteurs et le manque de responsabilité ou la mauvaise foi dont ils font preuve vis-à-vis des médias. En outre, ils ont dénoncé l'attitude de la plupart des acteurs politiques qui, ont-ils souligné, se mettent souvent dans des situations reprochables mais s'en prennent à la presse quand elle les critique. Ils ont par ailleurs déploré leur situation financière et appelé les politiques à les aider à amener l'Etat pour son amélioration par l'octroi du fonds d'aide à la presse toujours promis mais jamais décaissé.

P. Soro

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