vendredi 2 mai 2008 par Notre Voie

A 62 ans révolus, 10 après son dernier passage sur les bords de la lagune Ebrié et en prélude au mémorial Bob Marley, IJahman Levy retrouve les reggaephiles de Côte d'Ivoire. C'est précisément cette nuit du vendredi 2 mai, à 20h, dans un concert unique, que le Jamaïcain de reggae/roots-reggae donnera au Palais de la culture de Treichville, grâce à l'agence Cré-Action.
Débarqué en effet depuis l'après-midi de mardi à Abidjan, mais sans ses musiciens qui étaient attendus le lendemain, le Vieux Père? a déclaré devant la presse, mercredi, au siège d'Espace Régie de Cocody-Mermoz : Je ne suis pas trop vieux pour un show de 2 à 3 h vendredi (ce soir, ndlr) au Palais de la Culture. Ce sont les Africains qui ont commencé à jouer à un âge avancé ; ce n'est donc pas nouveau.? Ainsi rassurait, sourire en coin, l'une des dernières légendes vivantes du reggae mondial, auteur des tubes Haile I Hymn? et Are We a Warrior?, qui était traduit de l'anglais par Joël Gbanda.
J'ai toujours été très motivé chaque fois qu'il s'agit de travailler, en général, et de me produire en Afrique, en particulier. C'est pourquoi, lorsque mon agent (Michel Jovanovic, ndlr) m'a dit : IJahman, tu vas jouer en Côte d'Ivoire, je me suis du coup senti heureux?, a ajouté le chanteur.
Par ailleurs, ce bout de reggaeman barbu dont les dread locks grisonnants rivalisent avec une calvitie avancée, a confié que de tous ses homologues et cadets ivoiriens, Alpha Blondy est le seul qu'il connaisse. J'écoute souvent sa musique. Je pense que chaque chanteur de reggae a son feeling. J'ai d'ailleurs fait sa connaissance récemment en France, lors de son tout récent concert au Zénith. La seconde fois qu'on s'est rencontrés, c'était à bord de l'avion qui nous a transportés mardi à Abidjan?.
Toutefois, le chanteur aux 28 albums a dit ne pas entretenir de relations avec la nouvelle génération de reggaemen de son pays, si bien que tout le monde, a-t-il précisé, le croit hors de la Jamaïque, alors qu'il est retourné sur l'île depuis 1997.
Commentant son tube Jah heavy load? extrait de Haile I Hymn? (1978), Trevor Sutherland (au civil) alias Youth à l'époque, a évoqué ce triste épisode de sa vie. Je portais en moi à cette époque 2 fardeaux : l'un était d'ordre spirituel et l'autre d'ordre physique. Cela me hantait tellement qu'il fallait m'en débarrasser et le jour où j'ai composé ce morceau, je me suis senti libéré?, s'est- il souvenu.
Tout en revendiquant une position sur la situation socio?politique en Afrique et tout en se défendant à la fois de faire la politique politicienne, I Jah Man a exprimé sa profonde douleur de constater que les riches deviennent plus riches et les pauvres plus pauvres? sur le continent à mesure que les années passent.




Schadé Adédé schadeci@yahoo.fr

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