dimanche 27 avril 2008 par Notre Voie

Après les départements de Ferké et Korhogo, le président du Front populaire ivoirien, Pascal Affi N'Guessan, attaque Boundiali pour la remobilisation des militants. M. Diabaté Bêh, membre du Secrétariat général du FPI et directeur départemental de campagne du candidat Gbagbo, donne les raisons de la visite du n° 1 du FPI.

Notre Voie: Le président du Front populaire ivoirien entame, dès le dimanche 27 avril, une tournée politique dans le département de Boundiali. A quoi doit-on s'attendre après la mobilisation exceptionnelle des populations constatée à Ferké et à Korhogo ?
Diabaté Bêh : Le président du Front populaire ivoirien, Pascal Affi N'Guessan, sera effectivement dans le département de Boundiali du 27 avril au 4 mai prochain. Depuis l'annonce de cette visite, la fédération FPI, la coordination FPI, les militants et les militantes de Boundiali sont à pied d'?uvre pour que cette visite se déroule dans de bonnes conditions, pour que l'accueil du président du parti soit vraiment chaleureux. Nous sommes en contact avec les cadres et les populations de notre département. Et donc, nous pensons que tout va se passer très bien.

N.V. : La visite du président Affi N'Guessan se passe au moment où la Côte d'Ivoire sort petit à petit de la crise qui la secoue depuis plusieurs années. Les éléments des Forces nouvelles ont toujours les armes. Qu'est-ce qui est fait pour garantir la sécurité du président de votre parti au Nord, à Boundiali ?
D.B.: Avec la bonne collaboration que nous avons constatée de Ferké à Korhogo entre les Forces de défense et de sécurité (FDS) ivoiriennes et les éléments des FAFN, nous pensons qu'au niveau de la sécurité, tout peut se passer bien. Et même avec les populations. Il faut dire que nos populations sont aujourd'hui prêtes à écouter le FPI, à recevoir son président, parce qu'elles fondent beaucoup d'espoir dans cette visite-là tant elles ont beaucoup de doléances à poser au Premier ministre Pascal Affi N'Guessan, qui est le collaborateur privilégié du président de la République. Et nos populations pensent que rien ne doit empêcher cette visite et rien non plus ne doit empêcher la mobilisation pour l'accueil du n° 1 du FPI dans le département.

N.V.: Qu'est-ce qui est fait sur le terrain pour que cette mobilisation soit massive ?
D.B. : Nous faisons la mobilisation et la sensibilisation sur le terrain. Il s'agit d'abord de donner le programme à nos parents avec l'heure à laquelle le président Affi N'Guessan doit être dans le village. Il s'agit ensuite d'informer tous les cadres du village concerné ou bien de la ville concernée, du jour et de l'heure exacte du passage du Premier ministre dans leur localité. A ce jour, ils sont nombreux, et cela nous réjouit, les cadres qui sont en train de nous rejoindre. Ils sont également nombreux à dire qu'ils seront là, dans leur village, pour accueillir le Premier ministre. Et ça, ça nous donne déjà beaucoup d'espoir pour la visite du président Affi.

N.V. : Cela n'empêche pas que vos populations aient encore peur de s'afficher avec les militants du FPI au Nord ?
D.B. : Vous étiez de l'étape de Korhogo et vous avez vu la sortie massive des populations. Le temps où on avait peur de s'afficher est aujourd'hui un vieux souvenir. Non, nos parents n'ont plus peur de s'afficher politiquement avec le FPI. Si nous avions été tués, elles auraient des raisons d'avoir peur. Nous avons été plusieurs fois victime de violence pour nos choix politiques, mais nous continuons d'être à la tâche. Nous n'avons jamais reculé et on ne comprendrait pas pourquoi les autres vont avoir peur. Il n'y a plus de peur chez nous à Boundiali. Vous verrez que les populations vont sortir massivement.

N.V.: Quel message de M. Pascal Affi N'Guessan veulent entendre les populations de Boundiali ?
D.B. : Il faut d'abord noter que le message du président du parti est un message de paix et ensuite noter que ce message est un message d'espoir que les populations doivent fonder dans le FPI. Pour nous, le FPI a tout donné à ce département. Pratiquement toutes nos doléances ont été satisfaites par le président Gbagbo. Il nous a donné un département. Il a communalisé de nombreux villages. Aujourd'hui, de nouvelles sous-préfectures ont été créées. En 5 ans, ce que Laurent Gbagbo a fait, le PDCI ne l'a pas fait en 40 ans de pouvoir. Et donc les populations de Boundiali pensent aujourd'hui que Laurent Gbagbo respecte sa parole. Il leur avait promis de leur rendre le pouvoir dès qu'il serait élu. Et il l'a fait. Le seul problème pour nos parents aujourd'hui, c'est la mévente du coton et de l'anacarde. Par ailleurs, la production a singulièrement chuté dans cette zone. Il est donc question de les rassurer face à tous ces problèmes. .

Interview réalisée à Korhogo par Robert Krassault ciurbaine@yahoo.fr


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