jeudi 24 avril 2008 par Le Temps

Porte-parole du comité de crise et de réflexion de la Ligue communale de Yopougon, Me Anzoumana Siaka se prononce sur le différend qui les oppose au président de la Fédération ivoirienne de Taekwondo. Pouvez-vous nous dire concrètement ce qui oppose la Ligue de Yopougon à la Fédération de Taekwondo ?
La Ligue communale de Yopougon, conduite par l'officier de police judiciaire Me Alexis Oula Dadéahi (Ceinture noire, 4e DAN) dénonce les abus d'autorité, la gestion opaque de la Fédération de taekwondo, les malversations, la politisation du taekwondo ivoirien par Me Siaka Minayaha.
Soyez plus explicite.
A propos des abus d'autorité, Me Coulibaly Siaka Minayaha a pris 4 décisions qui violent les textes régissant la Fédération ivoirienne de Taekwondo (FITKD), dont 3 touchent notre président, Me Alexis Oula. A savoir une décision de révocation signée le 15 janvier 2007 contraire aux dispositions de l'article 21-alinéa 5 et de l'article 31 du règlement intérieur, et de l'article 11 alinéa 3 des statuts, une décision de nomination signée le 16 janvier 2007 contraire à l'article 13 alinéa 3 des statuts. Et une décision de radiation et de rétrogradation prise le 28 juin 2007 contraire aux points 5 et 6 de l'article 10, alinéa 3 des statuts et de l'article 31 du règlement intérieur en ses points 11 et 12 (il brandit les différents documents).
Quoi d'autres ?
Il y a également la gestion fédérale qui n'est pas du tout collégiale. C'est l'affaire de 6 copains alors qu'il nous présente un comité directeur de 34 membres. Les fonds issus de la parafiscalité (33 millions) ont été détournés parce qu'il n'en existe aucune trace dans le rapport financier du 27 janvier 2008. En plus, il utilise notre discipline pour faire une campagne politique à Katiola (il montre le document l'attestant). Pire, il a essayé de tromper un ministre avec un faux document administratif. Des actes graves de conséquences qui vont contre l'éthique et la déontologie du taekwondo. Ce n'est pas normal.

Pourquoi ne cherchez-vous pas à le rencontrer pour trouver une solution consensuelle ?
Nous l'avons fait. Mais pendant des mois, Me Siaka Minayaha n'a ni voulu nous écouter, ni répondre à nos lettres de demande d'audience. Il n'a pas suivi non plus les conseils de la direction des sports. N'ayant pas eu gain de cause avec la fédération, nous avons saisi le ministre des sports, le ministre de l'Economie et des finances, le tribunal afin que la vérité éclate. Chacun d'eux a été instruit sur le sujet. Il doit répondre de ses actes. D'autres actions sont en cours, mais souffrez qu'on ne dévoile pas tout dans la presse. Cette fois, il s'est trompé d'époque et de génération. A quelques mois des J.O, ne pensez-vous pas que le moment est mal choisi ?
C'est fort probable. Il pourrait ne pas être lui-même à Pékin, car les faits à lui reprochés sont vraiment graves. Il va assumer tout ce qui en découlera. Il l'a voulu ainsi. Plusieurs maîtres sont revenus du Ghana sans avoir fait de stage. Avec Me Siaka Minayaha, c'est l'inorganisation totale. A quoi répondent ces fameuses compétitions ces temps-ci alors que depuis trois mois au moins, la liste des sélectionnés pour Pékin est connue. N'est-ce pas là de la comédie ? Il doit démissionner. Nous avons soif de ce taekwondo champagne qui nous a fait rêver. Le vrai taekwondo que nos grands maîtres KIM et le Général Ouassénan nous ont laissé avec une véritable organisation avec de vraies valeurs. Nous rêvons de ce taekwondo qui a fait hisser haut le drapeau ivoirien entre 1975 et 1995.

E. Djabia
djabia05664285@yahoo.fr

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