mardi 22 avril 2008 par Fraternité Matin

Les écoles primaires publiques sont restées fermées hier à nouveau. C'est le constat que nous avons fait, après une tournée dans différentes communes d'Abidjan. Suite à l'appel lancé par le Mouvement des instituteurs pour la défense de leurs droits (MIDD). Et ce, pour une durée de 72 heures. A l'EPP Amon d'Aby, du Plateau, aucune classe n'a ouvert ses portes. A Koumassi, l'école Ouezzin Coulibaly, le groupe scolaire Lac, et l'école BAD 3 qui étaient fermées.
A Yopougon, le groupe scolaire Siporex II, qui compte 3 écoles, avait également ses portes closes. Pour M. D. Etienne, parent d'élèves, ce débrayage n'aide pas les enfants qui sont en classe d'examens, et même ceux qui sont dans les classes intermédiaires. Pendant trois jours, ces enfants resteront sans activités, c'est déplorable, regrette-t-il. Avant de poursuivre : Nous parents d'élèves, nous ne voulons pas voir les instituteurs déserter les écoles. Même s'il n'y a pas cours, il faut qu'ils restent sur place pour nous expliquer le bien-fondé de leur action.
A Abobo, au groupe scolaire Kennedy, constitué de 3 écoles, à Abobo baoulé et à l'EPP BAD 3, c'est le même décor. A Adjamé, également le constat est le même. Rappelons que cette grève a été décidée par le Mouvement des instituteurs pour la défense de leurs droits (MIDD) dont le secrétaire général est Mesmim Komoé. Ce, au terme d'une assemblée générale tenue le 29 mars dernier. Les revendications portent sur la signature du décret sur la revalorisation indiciaire dans le cadre du profil de carrière et le paiement effectif des effets financiers dès janvier 2009 par égale redistribution de la masse financière disponible jusqu'à l'atteinte du niveau normal . Le mouvement entend continuer cette grève pour une durée illimitée, si les revendications ne sont pas entièrement satisfaites.

Grâce Ouattara




?Anyama également

A l'appel de leurs différents syndicats, les enseignants du primaire ont entamé une grève de 72 heures hier. Ce mouvement a été suivi à 100% car toutes les classes des écoles visitées dans les communes d'Anyama et Abobo étaient fermées dans la matinée. Nous étions venus pour faire le piquet de grève. Aux environs de 10 heures, nous avons constaté qu'il n'y a pas de problème c'est-à-dire que tous les collègues ont suivi le mot d'ordre de grève. Nous sommes donc repartis à la maison , a fait remarquer un gréviste. Informés depuis vendredi dernier de cet arrêt de travail, plusieurs écoliers sont restés chez eux. Des enseignants joints par téléphone à Toumodi ont fait le même constat. Signalons que cet arrêt de travail est consécutif à la signature du profil de carrière dans l'éducation dans lequel les enseignants du primaire s'estiment lésés.

Kouamé Alfred



?Alépé: Des salles de classes closes

A l'appel du collectif des syndicats de l'enseignement primaire public de Côte d'Ivoire (Sneppci, Saeppci, Ceeppci, Serapci, Snebaci, Syneppesca-Ci, Midd) les instituteurs observent un arrêt de travail de 72 heures. Obligeant les écoliers présents hier dans les différentes écoles à retourner à la maison. Selon des enseignants rencontrés, les préoccupations qui ont entraîné ce débrayage sont : la revalorisation de leur indice, le maintien de leurs acquis antérieurs et de leur ancienneté, la prise en compte de leurs diplômes acquis en cours de carrière et l'application effective de leur promotion qui est leur passage immédiat du grade B3 au grade supérieur sans exigence de diplôme de l'enseignement général, technique ou professionnel.

Boni Amlaman
Correspondant local



?Adzopé: le mouvement largement suivi

Toutes les écoles des Inspections de l'enseignement primaire d'Adzopé 1 et 2 et d'Akoupé sont restées fermées hier. Les instituteurs viennent ainsi de mettre à exécution, le mot d'ordre de grève de 72 heures décidé par le collectif de leurs syndicats. Ils refusent l'application du dernier décret de profil de carrière signé, le 31 décembre 2007, qui, selon eux, leur dénie tous les droits acquis. Si ce nouveau décret est appliqué, disent-ils, ils ne pourront plus accéder par voie de concours à la fonction de conseiller d'éducation encore moins à celle d'inspecteur de l'enseignement primaire après 10 ans d'ancienneté, comme par le passé. Au lieu des corrections à eux promises par le gouvernement, c'est plutôt le décret en l'état qu'il veut appliquer, d'où leur colère. Aux revendications sur le profil de carrière, s'ajoutent le relèvement indiciaire et le paiement du rappel du CAP de 1988 à 1992 ont indiqué les instituteurs.

Adou Félix
Correspondant local


?Agboville:Le primaire public entièrement paralysé

La grève lancée par le collectif des syndicats du primaire public a été entièrement suivie à Agboville. Les classes sont restées fermées aussi bien en villes que dans les villages. Nous sommes aussi passés dans les 3 inspections pour demander au personnel de fermer les bureaux car ils sont avant tout des enseignants donc concernés par la grève. Nous sommes heureux de constater que les 3 inspections sont fermées , s'est réjoui, Ali Diabi secrétaire général du SNEPPCI de l'inspection de l'enseignement primaire (IEP) Agboville 2. Il a mené cette action avec les secrétaires généraux des autres syndicats du primaire public. Rappelons que le collectif des syndicats du primaire a lancé une grève de 72 heures pour protester contre le nouveau décret sur le profil de carrière qui ne prend pas en compte leurs revendications.

Diallo Aly
Correspondant régional



?Bouaké : Les écoles primaires désertées

La grève de 72 heures déclenchée par le Collectif des enseignants de l'enseignement primaire public de Côte d'Ivoire pour la revendication de leur profil de carrière a été largement suivie au niveau de la direction régionale de l'éducation nationale (DREN) de Bouaké. En tout cas, à la mi-journée, la totalité des écoles de l'enseignement primaire public de Bouaké qui d'ordinaire grouille d'élèves est restée déserte. Il en est de même pour celles de Dabakala, Katiola, Sakassou et Béoumi. Mêmes les enseignants en service dans les inspections de l'enseignement primaire de Bouaké, solidaires de leurs collègues, ont décidé de les rejoindre. Mais sur injonction des responsables de la DREN de Bouaké, ils ont repris le travail. Par ailleurs, certains enseignants qui ont requis l'anonymat ont laissé entendre qu'ils auraient bien voulu travailler, mais de peur des représailles de la part de leurs collègues grévistes, ils ont fait corps avec le mouvement de grève.

Adje Jean Alexis
Correspondant régional

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