mardi 19 février 2008 par Le Matin d'Abidjan

Des ONG locales ne sont pas contentes de leurs consoeurs de l'occident. Le constat a été fait la semaine dernière, lors de la présentation du bilan des activités de l'ONG ONEF (Organisation nationale pour l'enfant, la femme et la famille). Mme Gogoua Rachel, suite à son exposé, a lancé ceci : le ministère des Affaires étrangères devait obliger les ONG internationales qui s'établissent chez nous à prendre les organisations ivoiriennes comme partenaires . En fait, pour elle, de cette façon, les Ivoiriens pourront bénéficier de la technicité et des moyens de financement de ces structures. Une ONG humanitaire était installée à l'Ouest et dès qu'elle est partie, les activités qu'elle y menait se sont arrêtées. Or si cette ONG avait transféré des compétences aux ONG locales, elles pouvaient poursuivre les activités , a expliqué Mme Gogoua Rachel, en présence des représentants de l'UNFPA, du PAMPuis d'enfoncer le clou en ajoutant que les organisations non gouvernementales locales ne tirent pas profit des ONG internationales alors qu'elles débauchent leurs travailleurs. En guise de soutien et réponse à cette préoccupation de la présidente de l'ONEF, M. Tapé Mambo Lucien, président de l'Union des ONG de Côte d'Ivoire (UOCI), a souligné la justesse de l'observation de l'oratrice. Après quoi, il a révélé que l'UOCI a rédigé un projet de loi pour demander que désormais, aucune ONG internationale ne s'implante en Côte d'Ivoire sans avoir un partenaire local. Ce projet de loi, à ses dires, se trouve au parlement. Toutefois, en ce qui concerne l'appui qu'elle sollicite pour les ONG locales, Mme Gogoua a bien voulu faire des précisions. En effet, elle voudrait que le financement soit accordé aux organisations crédibles qui font leurs preuves sur le terrain car, a-t-elle fait remarquer, il y a beaucoup d'ONG qui n'existent que dans les sacs à main .

Josiane Badet

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