samedi 16 février 2008 par Le Nouveau Réveil

Belle image de fraternité, de solidarité militante et surtout d`unité retrouvée que celle affichée par le PDCI-RDA lors de sa dernière réunion du Bureau Politique. En se mobilisant comme un seul homme autour du président Henri Konan Bédié, tous les ténors du PDCI-RDA que l`on disait en désaccord profond avec le candidat officiel du PDCI et sur le point de mener une aventure présidentielle solitaire lors des prochaines consultations électorales, ont voulu simplement lancer un message fort aux Ivoiriens : au-delà des intérêts personnels des ambitions légitimes des uns et des autres, il y a l`intérêt du groupe et de la nation qui surpasse tout. Et cette valeur-là demeure essentielle pour les fils héritiers d`Houphouët-Boigny. C`est un revirement qui va certainement contraindre les adversaires du PDCI-RDA aux futures élections à réviser leurs plans. Car contrairement à ce qu`ils avaient envisagé, le parti du président Félix Houphouët-Boigny n`ira pas aux élections en rangs dispersés. Mais uni, main dans la main. En effet, après avoir, peut-être, donné l`impression qu`ils étaient en rupture de ban, divisés sur tout et prêts à s`affronter comme des adversaires politiques, les hauts dignitaires du PDCI-RDA ont choisi le bon moment pour se retrouver et fumer le calumet de l`entente cordiale. Ils se sont parfaitement comportés comme si leur attitude d`apparente division participait d`une stratégie politique bien pensée, destinée à endormir l`adversaire, en l`occurrence le FPI et Gbagbo. L`obsessionnel désir du chef de la refondation de découper le serpent PDCI pour s`assurer une longévité politique va en effet pousser Gbagbo à ?uvrer inlassablement pour monter les barons du PDCI-RDA, les uns contre les autres. Malheureusement pour lui, ceux des enfants d`Houphouët-Boigny qui se sont véritablement laissé pénétrer par les enseignements et les vertus du père fondateur n`ont pas mordu à l`hameçon de la tentation. Pendant de longues années, Laurent Gbagbo a fait une cour assidue au ministre d`Etat Emile Constant Bombet, a tenté de séduire et de rallier à sa cause l`orfèvre de la diplomatie Essy Amara. Le premier Ministre Charles Konan Banny n`a pas échappé à cette tentative d`enrôlement. Après avoir poussé l`ancien chef du gouvernement à abandonner la Primature, Gbagbo a envoyé Désiré Tagro à Dakar pour présenter ses sincères regrets à Banny. De fait, l`idée que Gbagbo avait derrière la tête était de contraindre son Premier ministre d`alors au départ et l`obliger à entrer en politique pour gêner le président Bédié. Le chef de l`Etat pensait ainsi pouvoir jouer sur les petites mésententes entre Banny et Bédié. Mais la mayonnaise n`a pas pris. Bien au contraire, le président du PDCI a été d`un soutien de tous les instants pour son jeune frère lorsque celui-ci ne "pédalait pas dans la même direction avec Gbagbo". On ne compte plus les audiences que les deux hommes ont pu avoir. Depuis jeudi, Banny a fait son grand retour au PDCI-RDA, et les militants du PDCI qui ne sont pas ingrats le lui ont bien rendu.

Emile Constant Bombet et Henri Konan Bédié sont en réalité deux frères, deux amis et complices qui ont traversé, comme cela arrive dans les relations entre les hommes, leur désert de mésentente. Des hommes ont ?uvré au grand jour comme discrètement pour dissiper entre eux les malentendus. Et le temps aidant à cicatriser les blessures, les plaies se sont refermé. Depuis plusieurs années déjà, Bédié et Bombet se fréquentent à nouveau. A quatre (4) mois de la présidentielle, le PDCI-RDA présente plutôt un visage rassurant. Voir Charles Konan Banny, Bombet Emile Constant, Essy Amara, Boa Thiémélé Amoakon Edjampan, Daniel Kablan Duncan, Kouamé Konan N`Zikan, Cheickna Sylla, autour de Henri Konan Bédié et Djédjé Mady n`est rien d`autre qu`un message clair que le parti envoie à ses adversaires. Pour dire nous arrivons ! Certes le PDCI a été blessé par le coup d`Etat de 99, il a subi des dommages importants, des pertes sèches, des départs. Certes il y a eu le temps du doute, des procès, des accusations au sein de la famille, mais aujourd`hui le parti renaît de ses cendres, il se recompose pour aller à la reconquête du pouvoir. Ce PDCI-là sera très difficile à battre. Et il avait raison cette personnalité du parti qui nous lançait, fièrement, à la fin de la réunion de jeudi dernier, ceci "maintenant c`est fait, on va gagner. Le plus difficile était de faire la paix en notre sein. Maintenant, c`est chose faite. L`intelligence des uns et des autres a pris le dessus. Le PDCI est avant tout une famille avec un chef".

Akwaba Saint Clair

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023