Mme Ayala Bakaba, l'administratrice du Palais de la culture est également la productrice des pièces de cette Institution. La dernière création Ile de Tempête? écrite par Dadié et mise en scène par Sidiki Bakaba sera éditée avec 7 autres spectacles de l'établissement, par les éditions L'Harmattan en France. Une opportunité qu'elle évoque avec satisfaction. Entretien !
A quoi répond la captation de la pièce Iles de Tempête ?
Pour toutes les pièces de théâtres que le Palais de la Culture a eu à créer, nous avons fait la captation. Parce que nous avons pensé qu'il était plus intéressant de fixer ces images pour les rendre plus accessibles à tous. Et pour être vu par beaucoup de monde. C'est l'occasion pour nous de mieux faire connaître l'art. Notre volonté est de montrer ce spectacle à la télé pour être vu par un large public. Il semble que les éditions l'Harmattan veulent éditer vos créations en France. Le Directeur général des éditions L'Harmattan a des relations très particulières avec la Côte d'Ivoire. Lorsque je l'ai rencontré pour la première fois, je me suis rendu compte que son capital de confiance pour la Côte d'Ivoire reste encore intact. Il est très intéressé par les spectacles que nous avons montés. Nous avons un intérêt commun. Nous avons les mêmes objectifs. On peut donc dire que le palais s'ouvre sur l'extérieur ?
Nous voulons mieux faire connaître le Palais de la culture au niveau international. Nous voulons aussi faire connaître nos comédiens. Les éditions L'Harmattan apprécient le savoir-faire du Palais de la Culture. Elles sont mêmes intéressées par le spectacle à Paris. Il est donc question de jouer la pièce à Paris. C'est une question qui est à l'étude. A savoir, faire venir l'Ile de Tempête à Paris. C'est une opportunité très intéressante. L'Harmattan a racheté un théâtre dans le 6e Arrondissement à Paris. C'est une petite pièce. Nous envisageons donc un spectacle un peu plus léger. La diffusion de vos créations se fera avec quel support ?
Elles se feront en publications littéraires mais aussi en support DVD. Vous savez aussi que cette maison d'édition à une télé sur Internet qui est TV Harmattan. Nous avons pris un abonnement sur cette chaîne pour présenter nos ?uvres. L'Harmattan a plusieurs volets. Mais nous sommes intéressé par les volets distributions et éditions. Ils peuvent distribuer nos spectacles dans un réseau commercial. Ils ont beaucoup de librairies dans le monde entier. Il y a donc énormément de possibilités pour présenter les créations du Palais de la culture. Le doyen Dadié qui est l'auteur de la pièce aura-t-il aussi des droits ?
Nous sommes en discussion avec L'Harmattan. Le contrat n'est pas encore signé. Mais il faut savoir que ce n'est pas un achat de droit. On doit nous reverser les bénéfices sur les ventes. Dans tous les cas, nos créations sont déclarées au Burida. Et comme le Burida est en contact avec des maisons de droits d'auteur en France, tout pourra s'arranger. Mais pour nous, le plus important c'est la visibilité et l'audience que cette maison nous offre. Et pour notre théâtre c'est très important. Et il faut savoir que le Palais de la culture garde la possibilité de la distribution dans le réseau ivoirien. Il est donc clair que le temps du spectacle sera réduit.
Il est de 2h30. Le spectacle sera resserré pour une meilleure visibilité. Jusqu'aujourd'hui, le Palais de la culture a monté 8 pièces. Nous voulons donc avec L'Harmattan, un contrat équitable.
Qu'en est-il de la journée qui devrait être faite aux Antilles et en Guadeloupe ?
Nous sommes toujours à l'écoute. Nous sommes en train d'étudier plusieurs possibilités. Il y a toujours une chance de faire quelque chose. Nous sommes beaucoup attendus par les organisateurs. Si en fin de compte, quelque chose se passe, ça sera autour du 20 février. Au niveau des visas, nous avons même changé les dates. Nous tenons à cette sortie parce que ça sera la première fois pour ces jeunes comédiens que nous avons formés de sortir. Et ils vont faire connaître la culture ivoirienne. Cela participe au rayonnement culturel de la Côte d'Ivoire.
Entretien réalisé par
Guéhi Brence