M. Kouandou Marcel est le fédéral FPI de Tanda. Il fait ici le bilan de son mandat et évalue les forces du Front populaire ivoirien sur le terrain.
Notre Voie : Depuis quand êtes-vous à la tête de la fédération FPI de Tanda et quel bilan pouvez-vous faire ?
Kouandou Marcel : Nous sommes à la tête de la fédération du FPI de Tanda depuis 2001. Compte tenu de la situation de guerre, nous sommes toujours en poste en attendant que notre mandat soit renouvelé. Nous avons mis en place un bureau. Mais ce qui a caractérisé ce bureau, c'est la désignation des responsables FPI au niveau des sous-préfectures. Tanda comptait à l'origine 6 sous-préfectures (Tanda, Assuéfry, Transua, Tankessé, Kouassidatékro et Kounfao). De nouvelles sous-préfectures ont été créées à savoir Tiédio et Tienkoikro. Un nouveau découpage administratif a eu lieu. Ainsi Koun-Fao a été érigé en chef-lieu de département. Partant de ce fait, Koun-Fao devient une fédération qui sera installée le 12 janvier prochain. Sur l'initiative de notre secrétaire Koffi Mouroufé, nous avons mis sur pied 6 coordinations du FPI en lieu et place d'une coordination départementale. La fédération OFFPI a été mise en place, la jeunesse du Front populaire ivoirien existe et est dirigée par le camarade Moro. Egalement 68 sections ont été installées. C'est une fédération très vaste. C'est pourquoi nous avons souhaité qu'elle soit scindée en deux. Cette demande a été acceptée. Donc Koun-Fao devient une fédération et couvrira les sous-préfectures de Koun-Fao, Tankessé, Tienkoikro et Kouassidatékro. Donc la fédération de Tanda compte Tanda, Transua, Assuéfry, Tiédio et Amanoi.
N.V. : Comment se porte le Front populaire ivoirien à Tanda ?
K.M. : Le FPI se porte très bien. A Tanda, le FPI est bien implanté. Nous n'avons pas d'élus à l'Assemblée nationale mais un élu à la mairie (Assuéfry). Nous avons des militants, sympathisants et de plus en plus le FPI gagne du terrain dans le département de Tanda. Le PDCI est dans les cordes.
N.V. : Quelles sont les chances du candidat Laurent Gbagbo aux prochaines élections présidentielles à Tanda ?
K.M. : Nous pensons qu'à Tanda la réélection du président Laurent Gbagbo se fera sans problème. C'est une question de temps. Nous attendons les élections. Nous sommes prêts. En 2000, les statistiques ont montré que le candidat Laurent Gbagbo avait battu ses adversaires. Ce n'est pas maintenant que tous les ivoiriens expriment de la sympathie pour le Woody de Mama qu'il va perdre les élections. Nous ferons mieux qu'en l'an 2000.
N.V. : Ne rencontrez-vous pas des difficultés sur le terrain qui empêchent votre fédération de bien fonctionner ?
K.M. : Pour nous, les difficultés sont inérantes à la vie d'un homme. Donc dans le fonctionnement de notre fédération, les difficultés existent. Nous ne dirons pas que Tanda est orphelin, mais c'est tout comme. Nous n'avons pas eu la chance d'avoir des responsables politiques qui occupent des hauts postes dans l'administration publique. Nous avons travaillé avec des moyens très limités. Nous manquons de moyens de déplacement. Nous avons néanmoins bénéficié du soutien de certaines autorités à savoir le ministre Bohoun Bouabré qui nous a soutenus dans toutes nos activités. Nous voudrions profiter de l'occasion pour lui dire merci parce que s'il n'avait pas été à nos côtés, notre travail aurait été difficile. Il y a eu également le directeur général de l'économie qui nous a beaucoup aidés aussi.
N.V. : Les élections avancent à grands pas. Etes-vous prêts au niveau de votre fédération ?
K.M. : Nous sommes fin prêts. Au niveau de Tanda, il y a un directeur départemental de campagne en la personne du ministre Augustin Komoé. Nous pensons qu'il est aussi prêt parce que nous avons travaillé très souvent ensemble. Il faut rappeler qu'à Tanda, il y a des jeunes cadres au niveau du parti qui n'attendent qu'on leur donne des mots d'ordre, des instructions et des directives pour aller sur le terrain. Ils sont prêts. Notre fédération est prête à relever le défi des élections prochaines.
N.V. : Des projets immédiats ?
K.M. : Très bientôt, nous envisageons d'organiser une grande manifestation à Tanda pour remobiliser nos militants. Nous allons refaire le bureau au terme de l'assemblée générale que nous allons organiser. Nous avons enregistré de nouveaux militants venus d'ailleurs. Nous continuerons de recruter. Nous avons déjà pêché un gros poisson du PDCI en la personne de Kiré Kouao Rigobert, qui est venu au FPI avec de nombreux militants. Nous attendons également l'arrivée au FPI d'autres militants des autres partis de l'opposition. Nous présenterons ces nouveaux militants officiellement à la direction du FPI. Nous ferons également des manifestations éclatées dans les différentes localités du département avant les élections présidentielles.
Interview réalisée par Jean Goudalé