mardi 12 février 2008 par Fraternité Matin

Au-delà du simple rituel annuel de présentation de v?ux et de rencontre entre le Premier ministre et le microcosme médiatique exerçant en Côte d'Ivoire, la cérémonie d'hier, au Golf hôtel, était marquée du sceau de la gratitude, de la solidarité et de l'engagement pour la paix. En attendant que les questions de fond soient abordées au cours de la conférence de presse prévue le samedi 16 février prochain, ainsi que l'a annoncé Méïté Sindou, porte-parole du Premier ministre.
Et, autour d'un buffet gastronomique, Guillaume Soro et ses convives se sont engagés réciproquement, à travers des allocutions sans faux-fuyants, à agir en partenariat à cette fin, dans l'esprit et la lettre de l'Accord de Ouagadougou. Au risque de causer des retards au processus de paix en cours. Proposition qui ne rimerait pas avec une quelconque velléité de compromission. Notre objectif, assume-t-il, est d'assurer l'indépendance des médias. Tous les pays doivent savoir que pour avoir des médias viables et indépendants, il faut améliorer les conditions de vie et de travail des journalistes. Aussi, le chef du gouvernement invite-t-il à ce que la presse se rende et devienne partenaire du processus de paix. Les y engageant solennellement, Soro affirme qu'avec l'entregent du ministre de la Communication, Ibrahim Sy Savané, dont il bénéficie de l'expertise avérée, les problèmes posés par les journalistes trouveront solution car il connaît les urgences et les priorités. Bien plus, le Premier ministre, se référant au dernier sommet de l'Union africaine à Addis-Abeba, fait ressortir ceci : la Côte d'Ivoire est un pays qui compte pour beaucoup en Afrique. Toutes choses qui devraient conduire les médias à avoir la pleine conscience de leur responsabilité dans le succès du processus de paix pour le pays et son développement. Après avoir rappelé les acquis récents pour la presse dont la mise en place de la Commission paritaire d'attribution de la carte d'identité des journalistes professionnels et des professionnels de la communication, le Premier ministre annonce pour demain, la signature solennelle de l'entrée en vigueur de la nouvelle convention collective. Au sujet des réformes dans le moyen terme, il prévoit des mesures économiques et fiscales avant la fin du premier semestre de l'année. Action qui viendrait en appoint au Fonds de soutien et de développement de la presse qui, virtuel depuis 1996, est désormais effectif. MM. Guillaume Gbato, secrétaire général du Syndicat de la presse privée (Synapp-ci), Denis Kah Zion, président du Groupement des éditeurs de presse (Gepci), Amos Béonaho, président de l'Union nationale des journalistes de Côte d'Ivoire (Unjci), Zio Moussa, président de l'Observatoire de la liberté de la presse, de l'éthique et de la déontologie (Olped), parlant au nom de ses pairs régulateurs et autorégulateurs, Eugène Dié Kacou (Conseil national de la presse, CNP), Diégou Bailly (Conseil national de la communication audiovisuelle, CNCA) et Samba Koné du Réseau des instances d'autorégulation en Afrique des médias (RIAAM), dans des propos fort pertinents, ont su traduire au Premier ministre, la gratitude de la corporation pour sa sollicitude. Avant d'émettre le v?u d'être reçus en audience par M. Soro et de se féliciter de ces agapes annuelles. Un kit comprenant une copie de l'Accord de Ouagadougou, un bon-cadeau et une carte de v?ux personnalisée, a été remis à tous les journalistes.




Remi Coulibaly

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