lundi 11 février 2008 par Le Jour

La Jeune chambre internationale Abidjan s'est prononcée sur le processus électoral, le week-end à travers une conférence publique. Il faut aller à des élections crédibles pour une sortie de crise. Mais à quelles conditions ? ?, s'est-elle interrogée par la voix du préfet Issa Diakité.

La Jeune chambre internationale Abidjan, en invitant à la conférence publique sur le thème Quelles élections pour une bonne sortie de crise en Côte d'Ivoire ? , a attiré l'attention sur le danger d'élections précipitées sans avoir trouvé de solution à toutes les inquiétudes. Le conférencier qui est le préfet Issa Diakité, a indiqué que plusieurs détails et non des moindres précèdent la tenue d'une bonne élection. Si on se précipite, on ira tout droit vers l'échec d'élections propres. Car la maîtrise de tous les contours du processus, surtout des pièces dont doit disposer l'électeur et même le candidat doit être connu. Les populations connaissent à peine le rôle des principaux organes qui interviennent dans le contrôle des élections, à savoir : la Commission électorale indépendante (CEI) qui malgré son indépendance a un pouvoir limité parce qu'elle propose la date des élections au gouvernement. A ce jour, aucune pièce exigée pour les élections n'est disponible : un flou autour de l'opération des audiences foraines pour les extraits de naissance, le rétablissement des actes d'état civil détruits n'est pas effectif, la carte d'identité verte est une denrée rare, le listing électoral n'est pas disponible, car l'opération d'identification n'a pas commencé. Donc le doute est certain sur la date de juin pour des raisons d'éthique ?, explique le préfet Issa Diakité. Si on se précipite, c'est l'échec. La période la mieux indiquée est le mois d'octobre ?. Il souligne que pour une paix durable, le processus électoral devra être dépouillé de doute parce que présente plusieurs enjeux à la fois politiques et économiques pour la Côte d'Ivoire. La Côte d'Ivoire doit se repositionner dans le concert des nations et reconstruire son économie détruite durant cinq années de guerre. Mais pour les trois principaux leaders, il y a un défi à relever . Pour Alassane Ouattara du RDR, il est question pour lui de la quête du pouvoir, pour Henri Konan Bédié du PDCI, il s'agit de la reconquête du pouvoir et pour Laurent Gbagbo de la conservation du pouvoir. Plusieurs alliances se noueront et se dénouerons ?, note-t-il. Pour le maire d'Agboville, M. Claude Tetchi, modérateur de la conférence : C'est le temps de prôner la paix et la réconciliation en éduquant à l'échec ou à la victoire parce que sans la Côte d'Ivoire, il n'y a pas de partis politiques. Le président du bureau exécutif de la JCI, M. Ameyd Diomandé note qu'au moment où la Côte d'Ivoire sort de la crise, il est important de s'accorder sur l'essentiel le retour de la paix définitive ?. Les représentants du parrain Seydou Elimane Diarra et du président de la cérémonie Charles Blé Goudé du Cojep ont indiqué qu'il faut des élections transparentes pour le retour de la paix.


H. Makré

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