Le Tchad est en proie à une rébellion qui a encerclé la capitale N'Djamena et contraint le président Idriss Déby Itno à se retrancher dans son palais. Même si les forces gouvernementales ont réussi à bouter hors de la capitale les rebelles venus du Soudan voisin dans une colonne de pick-up, des interrogations demeurent sans réponse pour le moment. Après Chirac qui a fait sa guerre contre Laurent Gbagbo en Côte d'Ivoire, Nicolas Sarkozy vient de tenter de renverser Idriss Déby Itno. Les mêmes causes produisent vraiment les mêmes effets. Si pour Jacques Chirac, les raisons de sa guerre au président Laurent Gbagbo sont connues de tous, Nicolas Sarkozy entend faire payer au président tchadien son outrecuidance dans la condamnation à huit ans de travaux forcés des responsables de l'Ong l'Arche de Zoé poursuivis pour trafic d'enfants. Après avoir obtenu de lui avec beaucoup de facilité la cession du pétrole tchadien, l'Elysée avait cru que Idriss Déby allait continuer à lui être docile. Pour s'être braqué contre les autorités françaises dans l'affaire ''Arche de Zoé'', Idriss Déby est bien dans un fauteuil éjectable. L'Elysée n'a pas encore renoncé à sa volonté de lui faire payer l'humiliation qu'il a faite à la grande France dans le cadre de l'affaire ''Arche de Zoé''. Même si le président français s'est empressé de condamner cette attaque rebelle et d'appuyer la décision de l'Union africaine de ne pas reconnaître un gouvernement issu des insurgés, Idriss Déby Itno n'est pas au bout de ses peines. La France continue de dérouler le tapis rouge aux rebelles au travers de ses médias où ils s'expriment depuis quelques jours et promettent une autre attaque rebelle. La France est-elle vraiment un pays de grande démocratie et des droits de l'homme ? Ce n'est pas si certain. Tant elle continue allègrement de s'appuyer sur le conseil de sécurité de l'Onu pour constamment ''mélanger'' ses anciennes colonies. Qui va sanctionner la France pour de telles pratiques aux antipodes de la démocratie? Violente question.