mercredi 6 février 2008 par Le Patriote

Plus qu'un appel de pied, une contre-offensive politique. C'est ainsi qu'il faut comprendre l'appel historique lancé par le président du Rassemblement des Républicains aux Forces Nouvelles le 1er février dernier au cours de la cérémonie d'ouverture du deuxième congrès ordinaire de son parti. Cet appel répond à une seule chose. Réduire le champ du Front populaire ivoirien. Devant la grande artillerie de charme déballée par Laurent Gbagbo et ses camarades pour faire tomber Guillaume Soro et ses hommes dans leur escarcelle, le docteur Alassane Dramane Ouattara en homme politique aguerri a compris que le moment est maintenant venu d'ouvrir grandement les portes des instances de son parti aux dirigeants de l'ex-rébellion. La main tendue du mentor des Républicains est d'autant judicieuse que certains observateurs croyaient déceler un rapprochement politico-affectif entre les deux entités. Vrai ou faux ? Toujours, est-il que le FPI ne cache pas son intention de capitaliser cette proximité FPI-FN. Le Rassemblement Des Républicains, longtemps resté dans le starting-block, crispé et gêné par les accusations de connivence avec l'ex-rébellion, présentée en son temps comme le bras armé du RDR se devait de réagir. D'autant que cet attentisme est à l'avantage de Laurent Gbagbo et le FPI. Aujourd'hui, le Rassemblement des Républicains attend assumer sans complexe ses relations avec les arbitres du processus électoral. Surtout que certains d'entre eux commençaient déjà à se plaindre du silence et du comportement de la direction centrale des Républicains. Les erreurs du passé sont des leçons qui servent pour l'avenir. Le docteur Alassane Dramane Ouattara et les instances dirigeantes du RDR se souviennent de la gestion de la transition militaire de 2000. Après la brouille avec le général Robert Guéi, Président du CNSP (Comité national de Salut public), toute la place avait été laissé à Laurent Gbagbo et le FPI. La suite, on la connaît. Le général Guéi, désormais isolé et vulnérable, a été aisément manipulé par le candidat Gbagbo qui a tranquillement préparé le lit de son élection calamiteuse. Au détriment du RDR et du docteur Alassane Dramane Ouattara. Une erreur que n'entend plus reproduire en cette année électorale la grande famille des Républicains. C'est pourquoi à son appel d'intégrer dans les instances du parti les dirigeants des Forces Nouvelles qui le souhaitent, le deuxième congrès ordinaire du 1er, 2 et 3 février a répondu par un quitus.
Jean-Claude Coulibaly

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