mardi 5 février 2008 par Le Jour

Le maréchal Eugène Djué a animé, hier à Yopougon une conférence de presse. Relative à la demande de dérogation spéciale qu'il a adressée à l'Onu en vue de se rendre à la Can 2008 au Ghana. Conformément aux sanctions onusiennes qui le frappent.

Par courrier en date du 4 février 2008 (ndlr, hier), le maréchal Eugène Djué, président de l'Union des patriotes pour la libération totale de la Côte d'Ivoire (UPLTCI) a adressé une demande de dérogation spéciale au représentant spécial du secrétaire général de l'Onu en Côte d'Ivoire. Pour pouvoir se rendre à la coupe d'Afrique des Nations en vue d'apporter son soutien à l'équipe ivoirienne. Il l'a fait savoir, hier au cours d'une conférence de presse à Yopougon. Et ce, en raison des sanctions onusiennes qui le frappent depuis le mois de février 2006. Pour le leader patriotique, son désir de se rendre au Ghana découle du rôle capital joué par le sport en général et le football en particulier au cours de la crise ivoirienne. M. le secrétaire général de l'Onu, nous voudrions rappeler si cela était encore nécessaire qu'au plus fort de la crise ivoirienne, c'est le sport en général et le football en particulier qui a pu créer un climat favorable au dialogue direct qui a abouti à l'accord de Ouaga. Aujourd'hui source de paix retrouvée en Côte d'Ivoire. Notamment le brillant parcours des Eléphants à la Can 2006 en Egypte où ils étaient vice-champion d'Afrique, le trophée de ballon d'or africain remporté par Didier Drogba et présenté aux populations de Bouaké. Mais surtout le match des éliminatoires de la Can 2008 joué dans cette ville avec des supporters venant de la zone gouvernementale , a-t-il indiqué. Avant de poursuivre : Nous souhaiterions obtenir une dérogation spéciale pour aller soutenir les Eléphants à Accra pour la période du 6 au 11 février 2008 représentant les étapes de la demi-finale et de la finale de la Can. Parce que nous estimons qu'une victoire finale de l'équipe nationale qui est le reflet de la Côte d'Ivoire plurielle va sceller définitivement le retour de la paix dans le pays . Selon le maréchal Eugène Djué, cette demande de dérogation spéciale à l'Onu n'est pas une reculade de sa part. Vu que le contexte n'est plus le même. C'est pourquoi il demande à l'organisation internationale de traiter ce dossier avec diligence vu l'urgence de la situation. Les experts de l'Onu nous ont indiqué que nous pouvions obtenir des dérogations spéciales en cas d'urgence ou de nécessité. Nous n'avons jamais exploré cette voie parce que nous avons toujours estimé que les sanctions de l'Onu étaient inopportunes. Aujourd'hui, le contexte a évolué. Nous sommes une autorité, il n'est pas question d'agir en voyou. Sinon, qu'est-ce que ça nous coûte d'aller à Accra et venir ? , a-t-il interrogé. Pour faire avancer ce dossier, le maréchal Djué rencontre ce matin même le représentant spécial de Ban Ki Moon, M. Y-J-Choi, à Sébroko. A l'en croire, le président Laurent Gbagbo et le Premier ministre Guillaume Soro ont reçu chacun les copies de sa demande à l'Onu.


José S. Koudou

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