lundi 4 février 2008 par Le Temps

L`insécurité est de plus en plus grandissante dans la région de Daloa. Ce, après le départ des FDS des fronts de Daloa. Au moment où le gouvernement est en train de faire des pieds et des mains pour que l`ONU revoit à la baisse l`indice de l`insécurité en Côte d`Ivoire, il y a des individus qui tirent le pays vers le bas en posant des actes de nature à envenimer la situation. Selon des informations de sources dignes de foi, les populations de la région de Daloa ne peuvent plus dormir tranquillement. Ce, après le départ des FDS des lignes de fronts. Des individus jusque-là non identifiés, mais puissamment armés, y sèment la terreur. Il ne se passe plus de jour sans que l`on y signale un cas d`assassinat et de vols à main armée. Dans les deux dernières semaines du mois de janvier, a-t-on appris, la situation sécuritaire a été décrite comme catastrophique, compte tenu de l`ampleur des agressions. Des personnes interrogées sur place dans la capitale des Antilopes ont corroboré cette information. Qu`est-ce qui pourrait être à la base de cette montée vertigineuse de l`insécurité ? Les gens répondent qu`avec le départ des forces militaires des lignes de fronts, ceux qui avaient les armes et qui ne pouvaient pas en faire usage trouvent là une occasion pour refaire surface. Selon eux, il peut s`agir de certains rebelles qui, après avoir échappé aux FANCI, se sont cachés à certains endroits de la région avec leurs armes et qui estiment que le moment est venu pour qu`ils s`en servent en vue de se faire du sou. Les plus pointilleux pointent le doigt vers les rebelles de Vavoua qui font des incursions dans le département de Daloa à la recherche de moyens de subsistance parce que non payés depuis des lustres. C'est à juste titre que les populations souhaitent la mise en place de mesures urgentes de sorte à freiner ce phénomène. Ces mesures, pense-t-on, peuvent être l`accélération du regroupement des combattants des Forces nouvelles. Le Premier ministre Guillaume Soro et son gouvernement sont interpellés. Pour ne pas que l`on en arrive à une telle situation, il leur faut accélérer les choses du côté des Forces nouvelles où le regroupement des forces combattantes connaît encore quelques difficultés. En dépit de la détermination de Soumaïla Bakayoko, il est confronté à des problèmes de moyens. La seule façon de lui permettre d`avancer avec le processus de regroupement dans les zones sous contrôle des ex-rebelles, c`est de les lui fournir. Le Premier ministre Soro dont le souci est de réussir le pari de la paix et celui de l`organisation des élections doit se faire le devoir de trouver les moyens en question. Les propos de Henri Konan Bédié qui veut des élections sans désarmement, ne devraient pas prospérer. Le chef de l`ex-rébellion et Bédié n`ont pas les mêmes obligations. Là où, en tant que Premier ministre chargé de la conduite et de la réussite du processus de paix, il a des comptes à rendre à la communauté internationale, Bédié lui, n`a qu`un seul objectif. Celui de faire un coup d`Etat et revenir au pouvoir. S`il y a donc insécurité dans une ville de ce pays, cela ne peut qu`être une bonne chose pour lui. Il faut donc aller vite, vite et vite !

Pierre Legrand
legrand07539420@yahoo.fr

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023