vendredi 1 février 2008 par Le Matin d'Abidjan

Avec le retour de la paix en Côte d'Ivoire, pour les opérateurs économiques, les médias ivoiriens doivent revoir leurs copies. Et mettre le cap sur le développement.

Mettre sur orbite une image digne de foi de la Côte d'Ivoire à l'extérieur. C'est-à-dire susceptible d'attirer une foule d'investisseurs étrangers, voilà ce que demandent les opérateurs économiques à la presse ivoirienne, au moment où le pays tourne progressivement la page de la crise qui l'a défigurée. Hier à l'Hôtel Ivoire, au cours d'un petit déjeuner de presse qui a réuni le bureau international de la presse francophone (UPF) et les partenaires de ses 39e assises, le directeur général du CEPICI (Centre de promotion des investissements en Côte d'Ivoire), Daoda Silué et opérateurs économiques ont donné leur vision de ce que doit être la nouvelle mission des médias ivoiriens. Accompagner le développement de la Côte d'Ivoire, ainsi peut se résumer leurs attente. La presse doit nous aider à nettoyer l'image de la Côte d'Ivoire dans le monde. Les investisseurs sont de retour. Ils viennent de plus en plus. Beaucoup a été fait. Mais beaucoup reste à faire. La presse doit user de son pouvoir pour remettre sur orbite l'image de la Côte d'Ivoire , a plaidé le patron du CEPICI. Comme lui, les responsables d'entreprise sont unanimes pour dire que l'image de la Côte d'Ivoire présentée par la presse ivoirienne à l'extérieur a mis le pays en retrait . C'est le cas du directeur de la Loyale Assurance. Qui a souhaité qu'à l'instar de Drogba, vrai ambassadeur dont le nom vend bien le pays, les journalistes doivent au repositionnement de la Côte d'Ivoire. Jérôme Diégou Bailly est du même avis. Mieux que le pouvoir politique, les médias disposent selon lui du pouvoir économique. Et de citer les exemples dans le monde : Bolloré et Bouygues, aujourd'hui à la tête de puissants groupes de presse en France. Idem pour l'Américain Bill Gates, un des patrons de la galaxie de l'environnement internet, média par excellence actuellement. Le patron du Conseil national de la communication audiovisuelle est allé plus loin. Il a levé un coin de voile sur une idée qu'il a partagée avec le directeur du CEPICI; à savoir l'organisation d'une table ronde sur le pouvoir économique des médias . Un conclave qui doit réunir autour de la même table, les entreprises du secteur privé et les médias ivoiriens. Selon Diégou, c'est une promesse fait par M. Silué. Par ailleurs, il a souligné que si la Côte d'Ivoire aspire à une image digne de ce nom, il faut qu'elle se dote de médias hyper puissants. Au lieu de s'appuyer sur la presse des autres pays pour se positionner. Le président international de la presse francophone, Alfred Dan Moussa, a pour sa part affirmé que la presse ivoirienne est aujourd'hui à la croisée des chemins. Car, soutient-il, tous les regards sont tournés vers les journalistes pour deux raisons. Premièrement, la Côte d'Ivoire assure actuellement la présidence internationale de l'UPF. Deuxièmement, le pays est en année électorale. Pour le président Dan Moussa, les journalistes doivent tenir compte de ces paramètres pour mieux traiter les informations. Il a profité de l'occasion pour remercier tous les partenaires qui ont aidé l'UPF dans l'organisation des 39e assises qui ont eu lieu début décembre 2007 dernier en terre ivoirienne.

Marcel Appena

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