Nyamien Messou, le secrétaire général du Synares, affichait un optimisme, mercredi au Palais présidentiel. Pour lui, La Côte d'Ivoire is back! Il a souhaité des v?ux de paix à tous ceux qui aiment ce pays. Qu'il soit délivré des prisonniers de la guerre. Tous ceux qui se sont fait une place durant cette triste période, qui ne souhaitent pas le retour de la paix, et qui ont peur pour leur avenir. Ils sont dans tous les camps, se trouvent à tous les niveaux. Nous souhaitons que les moyens soient trouvés pour les libérer, afin que la Côte d'Ivoire retrouve sa grandeur, sa liberté et toute sa plénitude. cette dernière journée de la présentation des v?ux au Chef de l'Etat a été celle des syndicats, associations, fédérations etc. Le secrétaire général du Synares abonde dans le même sens que Adé Mensah , secrétaire général de l'UGTCI. Ce dernier estime que les travailleurs ont beaucoup souffert, durant cinq ans. D'autres ont été licenciés, des entreprises ont été délocalisées. Pour soutenir l'effort de paix, Sérikpa André, de l'Union patronale des entreprises privées de Côte d'Ivoire, dit avoir engagé un processus de réinsertion de 10.000 ex-combattants dans le secteur de la sécurité privée. Ils seront formés dans une école agréée par l'Etat de Côte d'Ivoire et reconnue par le Canada. Il faut définitivement aller à une fin de guerre. Nous soutenons les accords de Ouaga, avec ces accords, il n'y aura plus de guerre, dit-il. M.Zoma Bi Goua, président de l'Union nationale des fonctionnaires de Côte d'Ivoire a, lui, profité de cette occasion pour porter à la connaissance du Chef de l'Etat d'un grave problème que connaît son organisation. Nous avons lancé l'opération 100.000 logements sociaux. A ce jour, nous avons cotisé plus de 5 milliards. Notre partenaire auprès de qui nous avons versé cet argent, M.Guy Adama Camara refuse de nous le reverser. Il veut nous faire attendre trois ans alors que nous avons un contrat avec les iraniens. M.Kassoum Coulibaly, secrétaire général du Syndicat national des transporteurs de marchandises et voyageurs de Côte d'Ivoire, a plaidé pour que les transporteurs ivoiriens, aient une gare digne de leur pays après la guerre. Le ministre de la Ville veut nettoyer Abidjan. Les ordures, il pourra les mettre quelque part, mais, où va-t-il mettre les véhicules?, interroge-t-il? Le président de l'Union nationale des retraités de Côte d'Ivoire, Kacou Théodore, plaide pour la revalorisation de la pension. Sur les maigres pensions, nous payons des impôts et des taxes, et cela diminue notre pouvoir d'achat. La Côte d'Ivoire est le seul pays de la sous-région où les retraités paient des impôts, déplore-t-il. Il affichait cependant une certaine joie parce que le Chef de l'Etat qui est lui-même un retraité, lui a dit qu'il est désormais membre d'honneur de l'Union. Papa Niasse Mame Gombo, président central de l'Union des ressortissants de la Cedeao, s'est réjoui, du fait que le Chef de l'Etat a supprimé la carte de séjour. Nous avons décidé de lui rendre visite pour le remercier de vive voix. Parce que, a-t-il justifié, la suppression de la carte de séjour restera gravée dans nos mémoires. Et en ce qui le concerne, nous souhaitons qu'il reste toujours là pour nous aider. Il doit nous aider, nous comptons sur lui, espère-t-il enfin. Il faut une presse responsable en 2008? selon le CNP
Le Président ne nous a pas dit qu'il nous félicitait, mais je pense qu'il sait le travail que nous faisons. Il nous a dit qu'on discuterait très bientôt de tout cela. Ces propos sont d'Eugène Dié Kacou, président du Conseil national de la presse (CNP). Il était mercredi au palais avec les membres de son bureau pour présenter ses v?ux du nouvel an au Président Laurent Gbagbo. A la question de savoir comment s'annonce l'année 2008 pour le CNP, il a répondu: Nous espérons que cela s'annonce très bien. Parce que la presse doit être plus responsable. Je ne dis pas qu'elle ne l'est pas en ce moment. Mais, elle doit être plus responsable parce que c'est l'année des élections.C'est cela notre objectif pour 2008. Guillaume Gbato, secrétaire général du Syndicat national des agents de la presse privé de Côte d'Ivoire, a lui souhaité que l'Etat continue ses efforts. A la fin de l'année 2007, le décret sur le fonds d'aide à la presse a été pris, nous attendons donc que rapidement, comme l'a promis le ministre, toutes les structures qui s'occupent de la gestion du secteur de la presse puissent être installées. Et que l'on puisse penser aux conditions de vie des agents de la presse en Côte d'Ivoire. Zio Moussa, président de l'Observatoire de la liberté de la presse, de l'éthique et de la déontologie (Olped) qui était également au palais pour les v?ux, a souhaité que le Chef de l'Etat puisse prendre en compte le travail que fait sa structure. Son organisation n'a pas beaucoup de moyens mais elle continue de travailler depuis bientôt 12 ans. Il souhaite que cela soit pris en compte dans le fonds de soutien au développement des médias. C'est important d'avoir cette aide de l'Etat. Amos Beonaho, le président de l'Union nationale des journalistes de Côte d'Ivoire (UNJCI), a lui également demandé au Chef de l'Etat de garder la presse au centre de ses préoccupations.
Marie-Adele Djidjé