jeudi 24 janvier 2008 par Notre Voie

M. Paul Antoine Bohoun Bouabré n'a pas eu les faveurs des chefs d'Etat de notre zone monétaire. Ils lui ont préféré M. Philippe Henri Dacoury-Tabley, un homme du sérail, paraît-il ou, si on veut bien, l'homme qu'il faut à la place qu'il faut.
A la place d'un Ivoirien, c'est un autre Ivoirien. Cela est fait pour suffire à notre bonheur, parce qu'il fallait que la Côte d'Ivoire garde ce poste dans sa gibecière au moment où il le fallait. Tout compte fait, nous nous devons, à la vérité, saluer le génie politique de Laurent Gbagbo. Tel est un prestidigitateur, il a sorti de son chapeau le lapin qu'il fallait et il a ébloui son monde, et nous avec.
Au-delà des hommes, c'est la Côte d'Ivoire, plus qu'autre chose, qu'il faut voir. C'est ce qu'a dit le président de la République. Et nous sommes d'accord avec lui là-dessus. Néanmoins, dans la douleur, parce qu'il y a quand même un pincement au c?ur au bout de toute cette bataille médiatique, il faut savoir tirer son épingle du jeu comme les stoïciens nous l'enseignent. Tel Marc Aurèle, par exemple, Empereur Romain (121-180), du second siècle, qui disait, à propos des choses de la vie : Mon Dieu, donnez-moi la sérénité d'accepter les choses que je ne puis changer, le courage de changer celles que je peux, et la sagesse d'en connaître la différence?.
En somme, tout ce que Dieu fait est bon. Par conséquent, il n'y a pas lieu d'être affligé outre mesure. C'est la Côte d'Ivoire qui a gagné.
Tout au plus, nous pouvions être amenés à recherche la différence qu'il y a entre les choses qui nous arrivent à l'aune de l'espérance que nous placions en elles. Mais, si on n'a rien demandé à la providence, on ne peut que se satisfaire de ce qui arrive. Et c'est ainsi.



Jacques Préjean

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