mercredi 23 janvier 2008 par Le Repère

Le sentiment d'un immense gâchis, voilà ce que les Ivoiriens, toutes opinions politiques confondues, éprouvent après les huit années du pouvoir FPI. En effet, les refondateurs, si mal nommés, n'ont pu maintenir en l'état le magnifique patrimoine légué par le PDCI-RDA. Malgré les milliards du café-cacao, malgré les milliards du pétrole et du gaz, malgré les milliards inscrits chaque année au budget de l'Etat, pour les investissements.
Qu'il s'agisse des édifices publics, des infrastructures routières, des écoles et universités, de l'environnement ou de l'économie, tout se dégrade, tout fout le camp!
Les images proposées ici parlent d'elles-mêmes. Nous avons limité ce passage en revue à quelques exemples pris dans la zone gouvernementale, la Côte d'Ivoire utile de M. Gbagbo. Le bilan serait encore plus accablant si l'on ajoutait les dégâts de la zone ex-assiégée que la guerre apportée par le FPI a totalement sinistrée.



I- CE QUE LES REFONDATEURS N'ONT PU MAINTENIR EN L'ETAT
EDIFICES PUBLICS
La Cité administrative
Bâtiments dégradés, jardins transformés en dépotoir, des vendeurs ambulants encombrants.
La Pyramide
L'immeuble est fortement dégradé à l'intérieur comme à l'extérieur
Le CCIA
Ascenseurs en panne, climatisation défectueuse, locaux dégradés, le Centre de commerce international d'Abidjan n'est plus ce qu'il était.
L'Hôtel Ivoire
Le fleuron de l'hôtellerie ivoirienne est à rénover totalement, notamment le premier bâtiment.
Le Palais présidentiel de la corniche
Ce palais habité par le président Bédié pendant tout son mandat est aujourd'hui abandonné, ouvert aux quatre vents.

Le CHU de Cocody
Ce centre hospitalier universitaire fut entièrement rénové et mis aux normes internationales en 1998, grâce à la coopération japonaise. Aujourd'hui, il est dans un état peu reluisant.

Le CHU de Yopougon
Ce centre est dans un piteux état. Certains services sont un danger pour les malades.

ECOLES ET UNIVERSITES
L'Institut polytechnique Houphouët-Boigny
Ce fleuron de notre enseignement supérieur technique est aujourd'hui dégradé, locaux mal entretenus, grèves à répétition, baisse de la qualité de l'enseignement.

Le Lycée scientifique de Yamoussoukro

Les cités universitaires
Ces cités sales, bruyantes sont transformées en souks, subissant la loi mafieuse de la FESCI.

LES ROUTES
L'autoroute du Nord
Nids de poule, points critiques, glissières de sécurité et panneaux de signalisation détruits.

Les routes nationales
Route Tiassalé-Gagnoa, route Toumodi-Oumé, route Daloa-Man...
Dégradées, pas entretenues, ces routes comme les autres routes nationales sont aujourd'hui des dangers permanents pour les usagers.

Les voies urbaines
Route d'Abobo par le zoo, route de Yopougon Saguidiba
Comme ces voies urbaines, nos villes n'ont plus que des rues et ruelles aux trous!

ENVIRONNEMENT
La voirie urbaine
Caniveaux non curés, collecteurs non raccordés

Les ordures ménagères
De "Perle des lagunes", Abidjan est devenue la " Perle des ordures ".

Les déchets toxiques
Importation criminelle de déchets toxiques sur plusieurs sites de la ville d'Abidjan.
La dépollution n'est pas achevée, menaçant la nappe phréatique et la santé des
Abidjanais.

La forêt du Banco
Ce "poumon vert" d'Abidjan est menacé par les coupes frauduleuses et la spéculation foncière.

Abidjan enlaidie par la publicité
Des panneaux publicitaires de tout format implantés dans un navrant désordre partout, sans souci de l'environnement et de l'esthétique, et en violation de la réglementation en vigueur.

ECONOMIE
L'agriculture
Le régime FPI a abandonné l'agriculture, les paysans et les organisations professionnelles agricoles. C'est la grande misère et la détresse dans le monde rural.

Industries et services
Usines saccagées lors des émeutes antifrançaises de novembre 2004.
Usines détruites ou fermées, entreprises délocalisées, des milliers d'Ivoiriens ont perdu leur emploi. Dans le même temps, le régime FPI n'a réalisé aucun investissement industriel, malgré les effets d'annonce. La croissance de l'économie a été négative de 2000 à 2005 et le taux de 1,5% réalisé en 2007 est encore inférieure au taux de croissance démographique (3%). Le taux de pauvreté atteint 44%.

II- LES CHANTIERS DU PRESIDENT BEDIE QUE LES REFONDATEURS N'ONT PU ACHEVER

EDIFICES PUBLICS
La mosquée du Plateau
Les travaux de cet édifice religieux sont arrêtés depuis le coup d'Etat du 24 décembre 1999. Il faut d'abord réparer tous les dégâts liés à cet arrêt avant de reprendre les travaux et les achever.

Les Universités
Des bâtiments inachevés du campus de l'université de Cocody
Un programme d'urgence de 30 milliards de FCFA avait permis de construire des amphithéâtres, des salles de cours et de travaux pratiques dans les cinq universités publics. D'autres bâtiments en étaient au stade de la finition; ils n'ont pu être achevés en huit ans par le FPI qui prétendait, dans l'opposition, résoudre tous les problèmes de l'université avec 10 milliards de FCFA qui seraient prélevés sur le budget de souveraineté de la présidence de la République.

La cité policière de Yopougon
Une vaste et belle cité était en voie d'achèvement pour loger décemment les policiers et résoudre le problème récurrent des baux impayés. Le régime FPI n'a pu achever cet ouvrage.

TRANSPORTS
Les autoroutes
C'est seulement en 2007 que le financement du tronçon Singrobo-Toumodi de l'autoroute a été obtenu grâce aux institutions bancaires islamiques et les travaux n'avancent pas. Quant à l'autoroute Abidjan-Grand-Bassam, le financement n'est pas encore trouvé. Notre pays aura ainsi perdu dix ans pour des travaux attribués, après appel d'offres, en 1998.

Les routes nationales
Le bitumage des routes nationales Akressy-Abengouou, Ananda-Aprompronou, Blolequin-Toulépleu, Guiglo-Taï, Boundiali-Tengréla était en cours. Les travaux n'ont pas été repris, à plus forte raison être achevés.

Le 3ême pont Riviera-Marcory
Le financement de 100 milliards avait été obtenu, le déguerpissement de l'emprise du pont réalisé, les riverains indemnisés. Les ingénieurs du groupe Bouygues qui devaient réaliser les travaux étaient déjà à Abidjan avec leurs familles. Le pont devait être achevé en 2002.

Le Train urbain d'Abidjan
Pour résoudre les problèmes de transport public à Abidjan, le projet de train urbain devait utiliser les installations de la Société ivoirienne de chemin de fer. Le projet a été purement et simplement abandonné par le régime FPI.

LOGEMENT
Les 12 000 logements
L'Etat avait initié en 1998 un vaste programme de production de 12 000 logements sociaux, économiques et de moyen standing à Abidjan. Dans le même esprit, il a exécuté des opérations test tendant à promouvoir les matériaux locaux tels que le géobéton et la tuile, comme ce fut le cas de l'opération " 160 logements" de Yopougon Sonaco.

COMMERCE
Le parc des expositions d'Abidjan
Photo du terrassement du site près de la cité du GATL sur la route de l'aéroport Félix Houphout-Boigny.
Le terrassement du site du parc des expositions était en cours. Non seulement il a été arrêté, mais le projet lui-même a été abandonné.

CULTURE
L'étude de faisabilité de la cité des Arts, Sciences et Culture était achevée en 1999 et le financement en voie d'être bouclé. Le village de Biotechnologie de Grand-Bassam n'est qu'une pâle copie de ce projet grandiose.



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