mercredi 23 janvier 2008 par Le Matin d'Abidjan

La crise à la bourse du café cacao est loin de prendre fin. La réaction de l'ARCC n'émeut guère les adversaires de M. Tapé Do dans leur élan.

Le nouveau conseil d'administration dirigé par M. Edoukou Angoua, désigné depuis le 28 décembre 2007 n'entend pas se plier à la décision prise récemment par l'autorité de régulation et de contrôle café cacao (ARCC). Cette structure représentant les intérêts de l'Etat au niveau de la filière a jugé la nomination récente de M. Edoukou Angoua, en remplacement de M. Tapé Do, au poste de PCA de la bourse du café et du cacao (BCC), nulle et de nul effet. Dans une déclaration produite à cet effet, l'ARCC relève qu'il y a eu violation des dispositions régissant la nomination du nouveau PCA. Elle note qu'aucune AG n'a été organisée. Il en est de même pour la nomination du nouveau directeur général, (Eté Fabrice en lieu et place de Tano Kassi) intervenue il y a quelques jours. L'ARCC indique que seul un conseil d'administration régulièrement constitué peut nommer et révoquer le directeur général. En face, M. Edoukou Angoua reste imperturbable. Pour lui, le débat est déjà clos. Il se réclame aujourd'hui comme le véritable patron de la BCC. Hier, M. Edoukou Angoua s'est même permis d'installer le nouveau DG, en présence de son staff. C'est un président, avec une grande sérénité, que nous avons rencontré au 21e étage de l'immeuble Caistab, où s'est déroulée la passation de charges. Soulignons toutefois que M. Tano Kassi a pointé absent. M. Edoukou indique que l'ARCC n'a pas compétence à annuler la décision de remplacer les membres du conseil d'Administration de la BCC. En ce sens que chaque structure de la filière est autonome. Bien plus, M. Edoukou soutient que toutes les dispositions ont été respectées. Et que la désignation du nouveau Pca et du DG a été faite conformément aux textes en vigueur. A la question de savoir, pourquoi la BCC a été représentée par M. Tapé Do et son DG, M. Tano Kassi à la présentation des voeux au chef de l'Etat et non pas par les nouveaux responsables (Edoukou Angoua (Pca) et Eté Fabrice DG), l'avocat conseil, Me Dadjé, a répondu en ces termes : «La présence de MM Tapé Do et Tano Kassi à la présidence n'a aucune influence sur les nouvelles dispositions engagées à la tête de la BCC ». Pour lui, la loi reconnaît aujourd'hui M. Edoukou Angoua et son DG comme les premiers responsables de la BCC. Joint au téléphone pour avoir son avis, M. Tapé Do s'est voulu lui aussi rassurant. « Je reste bel et bien le PCA de la BCC », a-t-il indiqué.

Vincent Kouassi

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