mercredi 23 janvier 2008 par Le Temps

Tiburce Koffi, l'un des amis d'IB a réagi suite à la révélation du coup d'Etat que préparait le putschiste en chef depuis le Bénin. Mais dans sa diatribe, il a étalé son inculture politique et l'insuffisance de sa vue. Le journaliste putschiste Tiburce Koffi, ami de Ibrahim Coulibaly dit IB pris en flagrant délit de préparation de coup d'Etat contre le régime d'Abidjan, vient de mettre au grand jour, ses insuffisances politiques et son inaptitude à être un leader. Alors qu'il a été formellement cité par IB comme étant de son bord, voici la parade que fait Tiburce pour distraire les Ivoiriens : " Je n'aime pas ce régime ; je n'aime pas ses alliés que sont les assassins qui ont violé, volé, frappé, tué des milliers d'Ivoiriens. Je ne peux pas aimer les assassins de Boga Doudou, de Marcellin Yacé, et de ces milliers d'Ivoiriens anonymes qu'ils ont lâchement assassinés, en vue d'obtenir des postes ministériels et avoir de quoi s'acheter des costumes et des cravates. Non, je n'aime pas ces gens-là Je ne peux pas pactiser avec l'assassin de mon frère Celui qui le fait, c'est parce qu'il était en complicité avec cet homme, pour tuer mon frère". La première des choses qui frappent les âmes civilisées dans le discours de ce lettré qui prétend être intellectuel, c'est la légèreté vraiment inimaginable avec laquelle il emploie le verbe " aimer ". Comment un esprit intellectuel achevé, peut-il croire que, si le régime Gbagbo est entré en Dialogue direct avec les rebelles, et signé un accord de paix avec eux, c'est parce qu'il les " aime " ? Or, Tiburce Koffi, qui a mangé à tous les râteliers, y compris dans le régime Gbagbo, sait comment le chef de l'Etat actuel s'était dressé contre la rébellion dès son retour d'Italie. Il n'ignore rien de la résistance de ce pouvoir vis-à-vis des assaillants. Chose à cause de laquelle la crise a traîné cinq ans. Tiburce Koffi sait comment Gbagbo avait refusé l'entrée au gouvernement de Louis-André Dakoury-Tabley. Et comme dans le cadre de l'Accord de Ouagadougou, Guillaume Soro se trouve à la Primature et que le processus avance, l'intempérant Tiburce de conclure que Gbagbo et les refondateurs " aiment les assassins de Boga Doudou ". Voilà des sauts qui brisent la colonne vertébrale ! C'est vrai que le raisonnement de Tiburce Koffi est celui d'un plaisantin. Qui n'a pas la responsabilité d'un Etat, d'une Nation, mais tout de même ! Si son esprit était si intellectuel, dégagé de toute microgravité, il aurait pu comprendre que la conduite des affaires d'un Etat, sublime l'ego, ne se résume pas à " il a tué mon frère, donc, je ne compose pas avec lui ". La deuxième aberration qui crève le discours de Tiburce Koffi, c'est l'intolérance et l'esprit foncièrement rancunier, qui caractérisent l'homme du Neandertal. Qui n'a pas appris à se socialiser. Quel niveau politique a ce journaliste putschiste qui prétend mener un combat politique pour lequel il est persuadé d'envoyer des gens devant le TPI ? Là, nous ne parlons ni de niveau d'études, ni de diplôme. Mais du niveau de résolution des grandes questions du monde. L'intolérance primaire et l'inaptitude à pardonner, ne font pas bon ménage avec le combat politique. Et le sujet se fracture davantage la figure, quand il manque de stratégie et de tactique pour faire aboutir son combat. Qu'aurait voulu Tiburce Koffi, le poète du putschisme ? Que l'on ressuscite la loi du Talion ? Est-ce cela, son genre, lui l'intellectuel de haute futaie ? Qu'on tue celui qui a tué votre frère ? Que tous ceux qui ont eu un parent tué par la rébellion, parviennent à se venger d'abord avant qu'on n'avance ? Que les rescapés du peuple Guébié aillent effacer les villages de ceux qui ont décimé leurs parents ? Que les Juifs envoient les Allemands dans les camps de concentration, avant de penser à leur propre développement ? Que voulait Tiburce Koffi ? Que les refondateurs se vengent d'abord de Boga Doudou et autres victimes, avant de se résoudre à délivrer les Ivoiriens de leur souffrance ? Et s'ils n'y parviennent pas, les deux parties belligérantes doivent se regarder en chiens de faïence pendant autant de temps que cela va durer ? C'est cela, la politique ? Mais quel est cet esprit si petit, malheureusement si prétentieux et imbu d'une érudition qu'il n'a pas ? Pourtant, on n'a pas besoin d'être un poète pour comprendre que la signature de l'Accord de Ouaga, le 4 mars 2007, après le constat de cinq années d'échec de bras de fer déguisé, est une opération de sauvetage en faveur des Ivoiriens, plutôt qu'un mariage d'amour entre Laurent Gbagbo et les "assassins". La troisième absurdité de la réaction du journaliste putschiste Tiburce Koffi, c'est d'essayer de se faire l'avocat des Boga Doudou et autres, en vue d'attendrir l'opinion, en donnant une légitimité à sa position. Il pense certainement qu'en lisant ces lignes, les militants du FPI, les sympathisants des victimes de guerre vont se fédérer à son combat putschiste. La crise ivoirienne n'est pas la première guerre que la terre ait connue. Mais, l'humanité se reconsidère, se construit et se reconstruit à chaque convulsion. Chose qu'on ne peut attendre des chromagnons de la poésie ivoirienne.

Germain Séhoué
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