mardi 22 janvier 2008 par Notre Voie

La jeunesse du parti démocratique de Côte d'Ivoire (JPDCI) menace d'empêcher le procès de son président prévu le 1er février et met en garde contre l'arrestation de ce dernier. C'est l'essentiel des résolutions de l'assemblée générale extraordinaire organisé, samedi dernier, au siège de leur parti à Cocody. La jeunesse du parti d'Henri Konan Bédié appelle à la mobilisation de tous les militants du PDCI-RDA, du RHDP et de tous les Ivoiriens épris de paix, de liberté collective et individuelle, de cohésion et d'unité nationale pour barrer la route à un régime sanguinaire, tribal, ethnocentrique et xénophobe?.
La JPDCI promet de se mobiliser pour empêcher ce procès qu'elle juge
honteux?.
L'assemblée générale extraordinaire a été organisée à l'initiative du comité de soutien à KKB mis en place le 9 janvier 2008. Son président, Ange Dagaret, et tous les jeunes orateurs qui se sont succédé ont promis d'envahir le tribunal du Plateau le 1er février. Mme Dao Mariam Koulibaly, présidente des femmes du PDCI a, elle aussi, promis la mobilisation des
mamans?. Pour tous, ce procès n'est ni celui de KKB, ni celui du PDCI mais un procès qui engage toute la Côte d'Ivoire en ce sens qu'il menace la paix publique et remet en cause la liberté d'expression. Ils estiment que KKB n'a pas tenu de propos tribalistes et n'a pas insulté le peuple bété. Selon eux, il n'a fait qu'interpeller les autorités sur la question de la coexistence parfois tumultueuse entre les communautés.
Le président de la JPDCI devrait comparaître le 1er février pour répondre entre autres, de délits d'incitation à la haine tribale? et d'offense au chef de l'Etat?. Le 14 décembre, à Arrah, M. Gbagbo avait lancé un appel aux Ivoiriens à se départir du tribalisme. Le lendemain, à Dimbokro, KKB avait insinué que le président de la République était mal placé pour donner des leçons sur le tribalisme. Car c'est à Gagnoa, sa région natale qu'on empêchait les autres de voter et de participer aux audiences foraines. Pis, c'est à Gagnoa, selon KKB, qu'on aurait tué 3 000 baoulé. Les chefs de village de Gagnoa se sont sentis interpellés. Aussi ont-ils porté plainte contre KKB afin que ce dernier apporte les preuves de ce prétendu massacre de 3 000 baoulé. Raymond Tchimou, le procureur de la République a donné suite à cette plainte.



Dan Opéli

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