samedi 19 janvier 2008 par Le Temps

Qu`est-ce qui t`a poussé à venir dans un club qui lutte actuellement pour son maintien en Ligue 1 ?
C`est un pari osé, mais je pense que Sochaux n`est pas à sa place et n`est pas à la hauteur de ses ambitions pour le moment. Ce sont ces ambitions qui ont joué sur mon choix. Je suis content et fier d`être à Sochaux. Je n`ai pas peur du challenge proposé car je sais que le club est capable de faire mieux. J`ai vu les joueurs à l`entraînement et je sens qu`il y a vraiment le potentiel pour remonter au classement. J`ai la confiance du président et du coach pour jouer et je sais que cela va marcher et que l`on va remonter pour éviter la descente. Le fait d`être très attendu en attaque ne semble pas t`effrayer
Je sais qu`il y a beaucoup d`attentes par rapport à moi, mais pour remonter au classement, il faut compter sur tout le monde. C`est avec tout le groupe que l`on va pouvoir faire quelque chose et personnellement, je compte apporter ma technique à l`équipe pour l`aider. Après, je sais quoi faire devant le but et je connais mes capacités donc je n`ai pas de pression particulière. Tu ne crains donc pas de soucis d`adaptation ?
L`adaptation va se faire d`elle-même avec le temps. J`ai déjà eu l`occasion de m`entraîner avec le groupe ce mercredi matin et je sais que je vais réussir à m`intégrer facilement. De plus, je connais déjà le football européen puisque j`ai joué au Havre. Je pense donc ne pas avoir besoin de trop de temps. Après le Havre, tu viens de passer six mois à Dubaï
Là-bas, j`ai un peu moins marqué que lors de mon passage au Havre, mais je faisais en revanche beaucoup marquer mes partenaires. Mais je sais quoi faire devant le but même si l`intensité n`est pas du tout la même entre l`Europe et Dubaï, que ce soit au niveau des matches ou de l`entraînement. Tu as écourté ton expérience à six mois. C`était quelque chose de prévu d`avance ?
J`étais dans un club moyen et je n`étais pas trop content par rapport au rythme qu`il y avait là-bas. Mon départ à Dubaï m`a également éloigné de la sélection ivoirienne. J`ai donc vite voulu revenir en Europe dès ce mercato. Je ne regrette pas mon départ, mais dès que j`ai su l`intérêt de Sochaux et que j`ai compris que le président et l`entraîneur du FCSM me faisaient confiance, cela m`a plu et j`ai envie de leur rendre la monnaie de leur pièce. Tu étais la priorité de Francis Gillot
J`ai déjà eu quelques contacts avec lui, mais pas directement, lorsque j`étais au Havre. Il m`avait souvent fait superviser. Le milieu du football fait que les choses se font ou non. Cette fois, l`opportunité de venir s`est présentée et j`ai foncé. C`est important d`avoir la confiance du coach. Plus tu sens que l`on te fait confiance, plus tu joues libéré. Tu connais quelques joueurs du FCSM ?
Je connais Moumouni Dagano avec lequel j`ai joué au Stella Club, un centre de formation à Abidjan. Ça me fait d`ailleurs très plaisir de le retrouver. Te-sens-tu prêt à attaquer la saison dès ce week-end ?
Je ne le suis pas à 100% mais je sais que je suis capable de jouer, dès samedi. Mon dernier match officiel ne remonte qu`au 24 décembre dernier et je me suis depuis entraîné et j`ai joué des matches de préparation. Aujourd`hui, je me suis entraîné avec ma nouvelle équipe. Cela m`a fait plaisir de retrouver un entraînement avec du rythme, très différent de ce qui se fait à Dubaï. Comment définirais-tu tes qualités sur le terrain ?
Je cherche surtout à marquer ou à faire marquer, mais ce n`est pas vraiment à moi de dire quelles sont mes qualités. Je préfère les montrer sur le terrain.
fcsochaux.fr Gouvernorat de la BCEAO
Le Président Gbagbo explique le choix de Dakoury-Tabley
Répondant aux préoccupations de la presse internationale, juste après le choix de M. Dakoury-Tabley au poste de Gouverneur de la BCEAO, le Président ivoirien, Laurent Gbagbo a dit pourquoi il a tenu à ce qu`un Ivoirien soit à ce poste. Monsieur le Président bonjour, comment réagissez-vous ? Etes-vous satisfait ?
Je suis satisfait. C`est moi qui l`ai proposé. Mais je voudrais vous dire que le problème qui était essentiel et qui a fait que ce débat a duré presque deux ans, c`était de savoir si on conservait l`ancienne règle de faire en sorte que la Côte d`Ivoire ait le poste de Gouverneur ou est-ce qu`on appliquait les textes écrits qui font du poste du Gouverneur, un poste tournant. Dès lors où le poste est revenu à la Côte d`Ivoire, en tant chef d`Etat de la Côte d`Ivoire, je ne peux qu`être content. Ensuite, parmi ceux que j`ai présentés, il y en a un qui a été choisi. Je suis content. Mais vous aviez déclaré par le passé que le candidat de la Côte d`Ivoire était Bohoun Bouabré. Que s`est-il passé entre-temps ?
Il s`est passé que quand on va à une négociation, à une discussion, il faut voir comment le vent souffre et il faut toujours avoir des candidatures de rechange. On n`a jamais vu une équipe de football qui va jouer avec seulement onze joueurs. Il faut avoir au moins vingt deux joueurs pour s`engager dans un championnat. Vous comprenez ? Pour moi, le problème n`est pas là. Moi, je tenais à ce que nous puissions, sous mon mandat, avoir le poste de Gouverneur. Au moins pour cette fois-ci. Et puis, celui qui a été choisi, comme ceux qui auraient pu l`être, sont des gens que moi-même j`ai présentés. C`est moi qui ai donné les deux candidatures au Président du Faso, présidant en exercice de l`UEMOA, dans ce même salon. Qu`est-ce que vous voulez que je dise? Ce sont mes candidats. Mais que j`aie médiatisé l`un plus que l`autre, c`est aussi le jeu politique. On parlait d`opposition contre la candidature de Bouabré, notamment des réticences de la part de la France. Est-ce que ça a joué ?
Moi, je n`ai pas affaire aux Français. Ils ne sont pas électifs au niveau de l`UEMOA. J`ai discuté avec les chefs d`Etat africains. Et puis, sur les deux personnes que j`ai présentées, il y en a une qui a été retenue. Donc, je m`en tiens à ça. Pourquoi vous tenez à garder le poste de Gouverneur pour la Côte d`Ivoire ?
Premièrement, parce que ça été toujours comme ça depuis trente quatre (34) ou trente cinq (35) ans. En tout cas, depuis qu`on a commencé à nommer un gouverneur africain. Et vous connaissez l`Afrique noire. Si avec mon arrivée, brutalement, cette coutume était interrompue, mes compatriotes mettraient cela sur le fait que j`ai bradé les intérêts de la Côte d`Ivoire. Ce n`était pas bon. Deuxièmement, nous sommes en pleine période de sortie de crise. Cela aurait affaibli le processus de sortie de crise. Ce sont autant d`arguments que j`ai fait valoir auprès de mes pairs. Donc ils ont tenu compte de ça. Ils ont retenu un Ivoirien. Vous me voyez réjoui. Vraiment réjoui. Pourtant, il y avait des oppositions au sein même de l`UEMOA
Oui, mais c`est pourquoi le débat a duré deux ans. (Rires).
Les choses se sont passées dans un huis clos. Qu`est-ce qui a pesé donc en faveur de M. Dakoury-Tabley ?
Si on voulait que vous sachiez, on n`allait pas faire le huis clos. On vous aurait appelé. On aurait fait ça devant tout le monde. Sachez seulement que Philippe Henri Dakoury-Tabley qui est Ivoirien est quelqu`un qui a fait toute sa carrière à la BCEAO. Il est entré à la BCAEO depuis 1976. Il connaît la maison. Mais comprenez-vous les autres Etats, quand ils demandent le principe de rotation ?
Ah mais bien-sûr que je les comprends. C`est pourquoi, on discute. Si je ne les comprenais pas, il n`y aurait pas de discussion. De toutes les façons, nous sommes dans une organisation, dans une union de solidarité. Et quand il y a un problème, nous parlons jusqu`à ce que le point de vue de chacun puisse être compris par les autres. Et aujourd`hui, il n`y a pas de débat houleux. Alors qu`en janvier 2007, le débat avait été dur. Aujourd`hui, il n`y a pas eu de débat. Dès que nous avons fini de déjeuner et que nous avons ouvert la séance de huis clos, tout de suite, on a engagé les candidatures. Et le Président du Faso, président en exercice de l`UEMOA, a souhaité que nous restions dans la configuration ancienne jusqu`à de nouvelles réformes. C`est-à-dire, le Gouvernorat de la BCEAO à la Côte d`Ivoire et la présidence de la BOAD au Bénin. Comme c`était avant. Ce sont les hommes qui ont changé. On a parlé d`opposition de Wade
Ce n`est pas vrai. On peut tout reprocher au Président Wade, mais sauf qu`aujourd`hui, il n`y a eu aucune opposition. Les débats que le Président Wade a soulevés, ce sont les débats sur les réserves de la banque centrale etc. ce sont des problèmes qu`il avait déjà soulevés à Niamey, il y a deux ans. Non, non, non, le Président Wade n`a montré aucune réserve, aucune hostilité sur aucun des trois noms qui ont été présentés. Aussi bien pour le Gouverneur de la BCEAO que pour le poste de Président de la BOAD. Il ne faut même pas que les gens cherchent à noyer un poisson. Il n`y a aucun poisson à noyer.

Source : Rfi/Retranscriptio :
Frimo D. Koukou
koukoudf@yahoo.fr
Le titre et le chapeau sont de la rédaction

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