vendredi 18 janvier 2008 par Le Jour

A l'approche du deuxième congrès du parti des républicains le RDR, le président du Rassemblement des Jeunes Républicains (RJR)Karamoko Yayoro exprime la détermination de cette jeunesse à porter son candidat Dr Alassane Dramane ouattara à la magistrature suprême au soir de l'élection présidentielle de juin 2008. Mais, elle dénonce les stratagèmes tendent à fausser le jeu électoral.

Que peut-on retenir du RDR au cours de l'année écoulée ? Le bilan est positif pour le Rassemblement des républicains. Nos objectifs de la mobilisation ont été atteints avec plusieurs meetings organisés et animés par le Docteur Alassane Ouattara. Nous restons toujours mobilisés, car le RDR est une grande famille. Déjà, nous savons ce que c'est la gestion des affaires d'Etat. Donc, nous nous projetons désormais dans la gestion du pays et nous affirmons haut et fort que notre ambition cette année 2008, c'est la conquête, la gestion et la conservation du pouvoir d'Etat. Mais, nous travaillons pour cela au renforcement des structures du parti. Il faut toujours aller à la conquête d'autres Ivoiriens. Il faut faire en sorte que la Côte d'Ivoire se retrouve sur des valeurs beaucoup plus cardinales et que le tribalisme quitte la scène politique et que ce soient les projets de société qui engagent la société ivoirienne. De plus en plus, le chef de l'Etat est sur le terrain. Cela n'effraie-t-il pas le RDR ? Nous estimons que le président de la République en se lançant de façon prématurée en campagne triche avec son poste, avec la politique et triche avec les valeurs démocratiques. Il aurait été intéressant que le top départ soit donné et que s'il est confirmé en tant que candidat de son parti puisse aller en campagne. Mais qu'il utilise les moyens de l'Etat, ce n'est pas normal, parce qu'en son temps, le FPI son parti dans l'opposition a condamné cette façon de faire. Nous l'invitons à se ressaisir et lui disons de travailler pour l'ensemble des Ivoiriens. Parce qu'en commençant la campagne, il devient de plus en plus partisan, or en devenant partisan, on ne peut pas travailler pour la nation entière. Alors, la jeunesse du RDR croit-elle en la tenue de l'élection présidentielle de juin prochain ? Nous voulons que l'élection se tienne. Nous n'avons pas à croire. Et nous travaillons à cela pour que l'ensemble du peuple ivoirien soit prêt à voter pour le RDR et son président Alassane Ouattara. Car, dans cette année charnière, tous nos efforts doivent être couronnés, car on ne peut pas accepter que cinquante ans après l'indépendance, qu'on construise une République bananière. Il y a des signes avant-coureurs qui ne trompent pas et qui indiquent bien que 2008 est celle qui verra le RDR au pouvoir. Mais vous la jeunesse de RDR, on ne vous a pas assez vu sur le terrain Nous estimons avoir été constamment sur le terrain. Pratiquement tous les mois, nous étions à l'intérieur du pays en sensibilisation des militants et des sympathisants du RDR. Le président ira communier avec toute la jeunesse, car c'est le travail du leader. Nous continuerons le travail de proximité parce que c'est ce qui paie. Cette année est placée sous le signe de la dynamisation totale du RJR et faire d'elle la première force du pays au niveau de la jeunesse. Bientôt se tiendra le congrès de votre parti. Quelle est la partition de la jeunesse ? Ce sera un congrès de la mobilisation et de remise en marche de tous les militants vers l'objectif principal qui est la conquête du pouvoir. La jeunesse sera toujours ce socle sur lequel repose et reposera notre parti. Nous nous attelons à la victoire du président, le Docteur Alassane Ouattara pour une Côte d'Ivoire unie et consolidée. Un leader de la jeunesse du RHDP est dans le viseur du pouvoir, c'est-à-dire KKB, président de la JPDCI. Mais aussi des rumeurs de coup d'Etat de IB. Qu'en pensez-vous ? Nous pensons qu'il faut que les gens comprennent le contexte dans lequel nous sommes. Nous ne sommes pas en 1960 aux heures de la lutte des indépendances. Nous sommes dans un contexte multipartite. Il est anormal que quelqu'un soit convoqué en justice pour des propos. Et que ce soit sur des bases toujours pas claires et que l'on érige toujours nos forces de défense et de sécurité en appareil répressif d'Etat des citoyens pour des opinions. Nous sommes en train de lutter pour la démocratie. Ceux qui font cela se rendent compte en réalité qu'ils ne peuvent pas arrêter notre ami KKB (Kouadio Konan Bertin). Ils ont voulu l'effrayer, mais ils se rendent compte qu'ils ne peuvent pas. Il a tout notre soutien. Nous arrêtons des positions claires et précises sur toute cette histoire et sur les élections qui viennent. Je crois que c'est cela le plus important et l'essentiel parce qu'on ne pourra pas nous distraire par cette affaire de KKB en justice ou rumeur de coup d'Etat de IB. Et nous ne nous laisserons pas distraire en nous éloignant de l'objectif principal à savoir la tenue d'élections claires, transparentes pour que la Côte d'Ivoire sorte de cette turbulence dans laquelle l'ont plongée des refondateurs sans vision. On ne pourra pas nous distraire et nous détourner de la bataille réelle qui est celle des élections justes et transparentes. A l'approche des élections et du congrès de votre parti, il y a eu des départs même au niveau des jeunes. Comment vivez-vous cette situation ? En tout état de cause, nous au RDR, nous restons un parti fort. Principalement au niveau de la jeunesse, ceux qui ont crié sur tous les toits en déclarant leur départ ne faisaient plus partie du secrétariat de la jeunesse. Tous les documents sont là pour le prouver. Ils avaient été démis de leur fonction. Nous n'avons pas voulu donner dans la polémique, parce que lorsque quelqu'un veut partir il est libre de le faire. Le RDR est un parti ouvert. On peut y entrer comme en sortir. Pourquoi ne met-on pas tant l'accent sur ceux qui entrent que sur ceux qui sortent ? On nous dit qu'il y a beaucoup de jeunes qui sont partis, pourtant il n'y a eu qu'une seule déclaration d'un individu. Ou bien on est conséquent ou bien on ne l'est pas. Nous ne voulons pas rentrer dans une quelconque polémique. Parce que pour nous, l'essentiel, c'est de construire la maison avec ceux qui y sont. C'est de construire la maison avec ceux qui ont la main à la pâte et de faire en sorte que le mérite de ceux qui sont véritablement à la tâche soit reconnu. Pour nous, l'essentiel c'est ceux qui sont à la tâche. Vous faites partie de cette jeunesse qui soutient une cause. Il y a plusieurs jeunes du camp présidentiel notamment les jeunes patriotes qui de plus en plus crient, à la trahison et parfois violentés par leurs maîtres d'hier. L'exemple de Eugène Djué, Elie Hallassou pour ne citez que ceux-là. Qu'est-ce que cela vous inspire ? Je crois que cela démontre que le FPI est un parti intolérant. Parce que les contradictions internes sont réglées de façon violentes. D'ailleurs, nous saisissons l'occasion pour apporter notre compassion aux camarades Djué Eugène, Elie Hallassou. Et nous disons que la réalité est en train d'être faite, il faut éviter donc de faire la politique de l'incantation. Il faut donc éviter de croire qu'être dans un parti politique c'est comme s'engager en religion. Ils viennent de se rendre compte que le FPI c'est le tribalisme, le FPI c'est la violence, le FPI c'est le manque de contradiction au niveau des idées. Nous leur demandons et disons de savoir que d'autres formations politiques sont là. Elles sont démocratiques et elles attendent que tous ces jeunes déçus du FPI et trahis par la refondation viennent les rejoindre. Et moi en tant que président de la jeunesse républicaine je les invite à rejoindre nos rangs afin que nous puissions construire une nation démocratique. Je dis aux jeunes patriotes, qu'ils sachent choisir parce que si leurs leaders sont en train d'être bastonnés et rejetés, eux les simples militants que deviendront-ils ? L'on ira certainement les extraire de leurs maisons pour les faire disparaître comme cela s'est passé en mars 2004 avec les jeunes du RHDP. Nous leur tendons la perche. Nous leur disons, venez au RDR, c'est là que se trouve l'avenir de FPI, c'est fini. Le FPI ce sera désormais de l'histoire dans les archives de la politique en Côte d'Ivoire. Le RDR travaille à cela pour la construction d'une nation moderne. Faites-vous alors confiance au gouvernement pour l'organisation des élections ? Nous n'avons pas à faire confiance en qui que ce soit. Nous avons à suivre ce que le président de la République fait et qu'il respecte ses engagements. En tout cas moi je n'ai pas été élu au Rassemblement de la Jeunesse républicaine pour faire confiance en M. Laurent Gbagbo. J'ai été élu pour atteindre des objectifs et nous sommes en action. Je ne lui fait pas confiance, mais je veux qu'il crée les conditions de la tenue d'élections transparentes puisqu'il a en main l'appareil de l'Etat. Et surtout qu'il accepte sa défaite future. C'est ce que nous lui demandons et cela s'imposera.


Entretien réalisé par Hervé Makré

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