vendredi 18 janvier 2008 par Soir Info

?'L'enquête suit son cours avec l'instruction du Juge d'Instruction saisi. Je ne peux pas vous en dire plus étant donné qu'aussi bien l'enquête préliminaire que l'instruction sont soumises au secret professionnel. Je demande à chacun de rester serein et de compter sur la Justice ivoirienne pour que toute la lumière soit faite sur cette affaire''. Le procureur de la République près le Tribunal de première instance d'Abidjan-Plateau, Tchimou Raymond Féhou a fait cette déclaration hier 17 janvier, à la faveur d'un point de presse qui portait sur ?'les faits d'atteinte à l'autorité de l'Etat''. Le procureur a rappelé que dans la nuit du 27 décembre 2007, vers 23 heures, un équipage du CECOS (Centre de commandement des opérations de sécurité) appréhendait deux (02) individus, l'un Français et l'autre Ivoirien aux environs de l'arrêt de bus en face de la RTI à Abidjan Cocody. L'Ivoirien, a-t-il indiqué, était porteur d'une arme à feu et le français détenait divers appareils électroniques avec des gris gris aux bras. Mis à la disposition de la Direction de la surveillance du Territoire (DST), cette structure a mené des investigations sous la direction du Parquet d'Abidjan, qui ont abouti à la récupération d'éléments vidéo et d'autres objets servant de pièces à conviction. Dix personnes, a-t-il affirmé, ont été appréhendées et déférées à son Parquet, le mercredi 16 janvier 2008 à 10 heures dont : 3 Ivoiriens, 4 Maliens, 1 Gambien et 2 Français. Ces personnes ont été ?'inculpées et placées sous mandats de dépôt par le juge d'instruction pour les infractions d'attentat, de complot contre l'autorité de l'Etat et de l'intégrité du territoire national ; de participation à une bande armée, d'atteinte à l'ordre public, de non dénonciation de projet ou d'acte de nature à nuire à la défense nationale. Ces faits sont prévus et punis par les articles 158, 159, 160, 164, 169 et 176 du code pénal'' dixit le procureur. Il s'est servi de ce point de presse, pour également conscientiser l'ensemble des populations sur la nécessité de préserver l'intégrité du pays. ?'Nous avons un seul pays, il n' y a pas deux Côte d'Ivoire. Si ce seul pays se détruit, c'est tous les habitants de ce pays qui vont aller avec. Il nous appartient en tant qu'Ivoirien, de faire en sorte que ce pays reste notre chose, que nous puissions travailler dans ce sens. Il appartient aux Ivoiriens de dénoncer tous ceux qui veulent porter atteinte à l'autorité de l'Etat dans le but d'assouvir des fins personnelles. Il est du devoir de chacun en Côte d'Ivoire de faire en sorte que ce territoire soit protégé'' a-t-il souhaité. Il a précisé que le parquet pour sa part, fera son travail pour qu'effectivement, chacun puisse respecter non seulement les Institutions, mais aussi, l'intégrité tant physique que morale de chacun. Rappelons que le président de la République, Laurent Gbagbo, a demandé l'ouverture d'une enquête sur la présence du journaliste français Jean Paul Ney sur le territoire ivoirien et les raisons exactes de sa présence non loin de la Radio télévision ivoirienne (RTI). Au cours d'une audience le lundi 7 janvier à sa résidence à Cocody, le président Gbagbo s'est entretenu avec le procureur de la République, Tchimou Raymond, et deux autres magistrats ivoiriens, notamment le procureur Ouattara Bori-Gbè et le commissaire du gouvernement, Ange Kessi. Il leur a demandé d'ouvrir immédiatement une enquête, en vue de faire la lumière sur l'affaire et de dégager la responsabilité des personnes mises en cause dans la rumeur de coup d'Etat qui ont circulé il y a quelques semaines à Abidjan. Le journaliste-photographe a été interpellé le samedi 27 décembre 2007, aux environs de 23h30, alors qu'il photographiait le bâtiment de la télévision ivoirienne (RTI) dans le quartier de Cocody. Le journaliste français Jean Paul Ney a été arrêté le même soir puis entendu par la Direction de la Surveillance du Territoire (DST) d'où il a été envoyé à la Direction de la Police Criminelle après avoir fait des aveux . Le journaliste aurait avoué, qu'il était aux abords de la RTI pour attendre l'assaut final... d'un coup en préparation depuis longtemps. Il aurait même cité les noms de ses complices et autres commanditaires du coup, dont le sergent chef Ibrahim Coulibaly dit IB, en exil depuis plusieurs années. Au moment de son arrestation, Jean Paul Ney était en possession de cassettes compromettantes. Sur l'une était contenue une déclaration du sergent Chef IB annonçant sa prise du pouvoir après ?'le coup d'Etat avorté''. Afin de mettre fin à cette rumeur qui a pris des proportions politiques et de sauvegarder l'intégrité territoriale et la stabilité de l'Etat de Côte d'Ivoire, le Chef de l'Etat ivoirien, Laurent Gbagbo, a demandé une enquête.

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