vendredi 18 janvier 2008 par Nord-Sud

Des musulmans soucieux de la paix ont initié à Bouaké un séminaire sur la sortie de crise pour comprendre et s'approprier l'Accord de Ouaga.

Le ministre Konaté Sidiki ne manque aucune occasion pour sensibiliser sur les accords politiques de Ouagadougou. Hier à Bouaké, dans un restaurant de la place, le porte-parole des ex-rebelles en sa qualité de parrain, a entretenu les musulmans sur quelques points saillants de l'accord signé dans la capitale burkinabé l'année dernière.
C'était à l'occasion du séminaire organisé par l'imam Sidibé Allassane sur le thème ?' Cohésion sociale, apport de la communauté musulmane dans le contexte de l'accord de Ouaga''. Exposant sur l'atelier ''Le processus électoral et le regroupement dans les accords de Ouaga : quelles compréhensions ? ?' le secrétaire national à la mobilisation a expliqué aux guides religieux le processus électoral tel que prévu dans l'accord. Ensuite, il a insisté sur l'opération d'identification qui a démarré par les audiences foraines et s'achèvera par la confection des titres d'identité et la confection des listes électorales.
Il a aussi rassuré sur le retrait des greffiers des équipes des audiences foraines. Le gouvernement mettra tout en ?uvre, a-t- il dit, pour que les choses rentrent dans l'ordre. C'est pourquoi le ministre a invité les populations à s'inscrire dans cet accord.
Abordant le chapitre de l'opération de regroupement, le ministre a indiqué que ce processus a démarré et se poursuit très bien. Selon lui les Forces nouvelles disposent de 5.000 places dans la nouvelle armée. En ce qui concerne la question des grades, elle est résolue.
Le problème des grades a été réglé avant-hier (mardi dernier) à Ouaga ; les grades des Forces nouvelles ont été retenus. Les Forces nouvelles auront de la place dans la nouvelle armée. Ce n'est pas moins de 5.000 places ; en plus des ex-Fanci et des 600 éléments de la police issus des accords de Pretoria., précisera-t- il à ses interlocuteurs.
Il invite également à défendre cet accord. Cet accord, souligne-t-il, n'est pas seulement politique et militaire, il est aussi humanitaire . Réagissant au cours de la phase des questions sur les inquiétudes des populations relatives à la sécurité, à la validité des documents administratifs délivrés et au processus électoral, l'émissaire de Guillaume Soro a été rassurant.
Pour lui, les Forces nouvelles ont dans le Centre de commandement intégré (cci) 3000 éléments au même titre que les Fds qui vont se charger de la sécurisation du processus électoral. Après ce brillant exposé entrecoupé de ?'Tak birr ! Allahou Akbar ! ?' en signe d'approbation, le séminaire s'est poursuivi par l'atelier la cohésion sociale : Quel apport de la communauté musulmane dans le contexte des accords de Ouaga''. Les imams Ismaël Boite, Doumbia Moussa et Koné Mamadou ont animé cette séance.

Allah Kouamé, Correspondant régional

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