vendredi 18 janvier 2008 par Le Patriote

Le chef du village de Doropo est un homme heureux. Ses prières en faveur du désenclavement de sa Cité ont, sans aucun doute, été entendues et seront, à coup sûre, exaucées dans les semaines et mois à venir. Du moins, c'est ce qui ressort de la visite de travail que le ministre des Infrastructures Economiques, Patrick Achi a effectué dimanche dernier dans cette localité totalement enclavée située à 20 km du Burkina Faso et distante de la ville de Bouna, chef lieu de département, de 76 km. Un tronçon dont le parcours s'apparente à une véritable traversée du désert. Une route qui constitue un sujet de préoccupation aussi bien pour les populations de cette bourgade reculée que pour les autorités gouvernementales. En ce sens que, selon le ministre Patrick Achi, la route Bouna Doropo est une voie internationale. On aurait dû prolonger le bitume de Bouna jusqu'à la frontière du Faso, parce qu'elle constitue le chemin le plus court pour rallier Abidjan en provenance du Burkina Faso . Répondant, par la suite, aux doléances des populations hôtes, le ministre Achi a promis dépêcher sur le terrain une mission de techniciens dès la semaine prochaine afin de procéder à l'étude du tracé de la voie dont le bitumage a été programmé au budget 2008 : Le chef de l'Etat et le Premier ministre m'ont donné instruction pour procéder à la recherche de financement pour le bitumage de l'axe Bouna Doropo. Les travaux vont nécessiter que l'on mobilise entre 25 et 30 milliards. Je vous promets que les travaux pour le bitumage de cette voie démarreront cette année 2008 , a-t-il lâché sous un tonnerre d'applaudissements aussi bien au cours de la réception qui a lieu chez le chef du village que lors de la réunion dans la cour de la mairie. Poursuivant, il a demandé aux sages de Doropo de faire des bénédictions pour leur fils Wattao. Car, affirme-t-il, si pour faire la guerre, il faut du courage, pour faire la paix, il faut deux fois plus de courage. Soutenez votre fils, faites des bénédictions pour lui . Après quoi, le ministre, accompagné d'une équipe de techniciens de la direction régionale de la SODECI et de la Direction de l'Hydraulique Humaine, a procédé à une visite du château d'eau de Doropo. Un ouvrage asséché depuis belle lurette en raison de la faible capacité de la nappe phréatique dans cette région particulièrement aride à cheval entre la Savane nordiste et le désert burkinabé. Construit en 2001 par le BENETD, le château d'eau de Doropo a un débit de 14 m3 et une capacité de 80 m3. Du fait de la guerre et des problèmes d'ordre climatique, il n'a pu fonctionner normalement. Et donc, a subi de sérieux dommages dus à un manque d'entretien. Son état nécessite donc une réhabilitation. Et c'est à cet effet que le ministre Patrick Achi a présenté officiellement aux populations l'entrepreneur en charge de ce marché du nom de Traoré. Selon lui, les travaux de réhabilitation démarrent cette semaine même et seront terminées dans un délai de deux mois. En principe, les villageois de Doropo, la ville chère à Wattao, pourront faire la Fête de l'Eau , si l'on en croit les propos du ministre des Infrastructures économiques. En plus des problèmes de voirie et d'adduction d'eau potable, les doléances des habitants de Doropo portent sur l'accès aux programmes de la RTI interrompus depuis de nombreuses années, à l'électrification rurale, au réseau téléphonique et aux soins de santé. Concernant ce dernier point, le ministre Achi a promis dès son retour saisir son collègue de la Santé publique en vue d'étudier avec lui les opportunités de construction d'un centre de santé digne de ce nom. Le commandant Wattao, lui, n'a pas boudé son plaisir à l'idée de voir son village natal amorcer, dans les jours et mois à venir, une nouvelle phase de son développement et de modernisation.
Khristian Kara

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