Le ministère de la Défense a procédé le jeudi 17 janvier 2008 au Mess des Armées au Plateau, à l'investiture de son Comité sectoriel de lutte contre le Sida. La cérémonie qui s'est déroulée en présence des ministres Christine Adjobi et Michel Amani N'Guessan, de la Lutte contre le Sida et de la Défense, a permis d'investir les membres du Comité sectoriel chargé de la lutte. A cette occasion, M. Amani N'Guessan a relevé que devant le drame que constitue ce fléau, l'armée a certes débuté timidement le combat en 1990 mais l'a intensifié en 2000. Malheureusement selon lui, la crise survenue en 2002 a désorganisé les stratégies mises en place pour limiter l'impact de la maladie au niveau des Forces armées de Côte d'Ivoire. Depuis lors, le corps de l'Armée est frappé de plein fouet par le VIH. Le ministre a révélé que 1107 personnes sont aujourd'hui prises en charge au niveau du service ARV (Antiretroviral) de l'Armée. Cependant, la lutte ne pourra être efficace que lorsque l'Armée aura une idée claire de la situation en son sein. C'est pourquoi, il a indiqué qu'une étude sur la seroprévalence dans l'armée sera faite lors du processus de Démobilisation-Désarmement et Réinsertion (DDR). ?'Aucun militaire ou ex-combattant ne sera exclu à cause de son statut'', a rassuré le ministre de la Défense. Quant à Mme Adjobi, elle a salué la mise en place du comité sectoriel de lutte au sein des armées. Car, elle a reconnu que le Sida fait d'énormes dégâts au sein des soldats. C'est pourquoi, Mme Adjobi a exhorté le Comité à mettre rapidement en place avec l'aide des structures partenaires, un plan de travail s'appuyant sur la communication, le dépistage et la prise en charge thérapeutique de la maladie. Concernant ce point, elle a dit qu'il était triste de voir des soldats décédés de cette maladie alors que sa prise en charge est entièrement gratuite pour les membres des Forces armées. Le résultat attendu, selon elle, est la mise sous contrôle du VIH dans l'armée ivoirienne.
Olivier Guédé