l'attaque des édifices publics est devenue la nouvelle trouvaille des malfrats. Le CNDJ, structure étatique chargée de la diffusion de l'information juridique et située aux Deux-Plateaux non loin de l'église Saint Jacques, a été " visitée " dans la nuit de lundi à mardi.
Selon les explications du vigile de service rapportées par Brou Kouakou, le directeur du centre, les malfrats au nombre de huit et armés de kalachnikovs, sont arrivés sur les lieux vers 2h du matin à bord d'un véhicule de type bâché. Sans aucune difficulté, ils escaladent la clôture et se retrouvent à l'intérieur de la cour. Le vigile est rapidement maîtrisé, mis à poil avant d'être solidement ligoté. Dès lors, les malfrats peuvent opérer librement. Mais avant, ces derniers qui apparemment connaissent très bien la zone, prennent le soin de demander au vigile si les militaires commis à la surveillance du siège de l'association " 2 millions de filles pour Gbagbo ", sont à leur poste. Le lieu de l'attaque et ledit siège étant séparés par deux villas. En véritable maîtres des lieux, les quidams ont mis à sac la dizaine de bureaux que compte le CNDJ, après en avoir fracturé toutes les portes. Du bureau du directeur, à celui de l'agent comptable où le coffre-fort du centre a été éventré, aucun compartiment n'a été oublié par les malfrats. Tout a été mis sens dessus dessous. Placards, tiroirs et autres meubles de rangement ont vu leurs contenus renversés. Le bilan partiel établi par le directeur du centre fait état de quatre ordinateurs écran plat complets, des sommes d'argent non encore évaluées, ainsi que du matériel de travail emportés par les visiteurs indélicats. Qui ont pris le temps de charger tranquillement leur véhicule, avant de disparaître dans la nature. C'est le lieu ici d'interpeller encore une fois les autorités compétentes sur la nécessité de se pencher sérieusement sur la sécurisation des édifices publics. L'attaque du CNDJ aurait pu entraîner des pertes en vie humaine si les choses s'étaient passées en pleine journée.
Marc Yevou